Algérie

Oran: Des logements et des terrains squattés



Des logements sociaux de la nouvelle cité «Amed Zabana» dans la commune de Misserghine ont été squattés, hier, avant même que les travaux n'y soient achevés par des dizaines de «mal-logés» de la commune. L'intervention du maire de cette petite localité de 28.000 habitants, située à l'ouest du chef-lieu de la wilaya, a fini par calmer les esprits et faire revenir les plus récalcitrants à la raison, après de longues heures de négociations. La veille, il y a même eu une tentative d'un autre genre de la part d'autres indus occupants qui ont pris pour cible un terrain vague, mitoyen de ladite cité, qu'ils ont pris d'assaut pour se le partager en petits lots. C'est dire le degré de tension qui anime la population autour de cette question du logement. Pour rassurer les mal-logés de sa commune, le maire a promis que la liste des bénéficiaires de ces 160 logements sera composée exclusivement des enfants de Misserghine, et qu'aucun «étranger à la commune» ne sera privilégié au détriment des mal-logés de la commune. Autre garantie donnée par le P/APC, celle relative à la transparence lors de l'élaboration de cette fameuse liste qui sera assurée, a-t-il dit, par un comité composé des citoyens de la localité qui font consensus. Pour ce qui est des terrains urbanisables de la commune, et qui sont assez convoités, il faut dire, et pas seulement de la part des habitants de Misserghine, que c'est une autre histoire. «Je n'ai aucun pouvoir pour distribuer des terrains sous forme de lots. C'est un dossier qui ne relève pas de mes prérogatives», a-t-il affirmé, sans ambages, à l'adresse des citoyens qui l'acculaient de questions sur ce dossier. Un indice qui pourrait donner une idée sur l'ampleur des besoins à satisfaire en matière de logements à Misserghine, où 3.000 demandes sont en instance au niveau des services de la commune, alors que l'offre ne dépasse pas les 160 logements, indique le maire. Autre élément qui peut expliquer, selon les habitants, cette tension autour du logement au niveau de la commune, son parc foncier urbanisable qualifié de considérable, comparativement à d'autres communes. Durant les dernières années, le territoire de la commune a continuellement changé de visage avec une urbanisation soutenue qui a donné naissance à plusieurs nouveaux quartiers sous forme d'habitations individuelles ou de cités de logements sociaux. Mais souvent, c'est à des bénéficiaires «venus d'ailleurs» qu'est revenue une grande partie de ces logements sociaux, affirment les habitants de la ville. «Ils viennent ici, construisent des bidonvilles, font de la pression sur les autorités locales, et finissent par avoir gain de cause en s'adjugeant le droit de bénéficier en priorité des logements sociaux de la commune», affirment les contestataires, qui citent l'exemple de la nouvelle cité de Haï Rabah. Selon eux, «cette gestion chaotique du dossier du logement incombe directement à l'administration et aux élus locaux qui ne font aucune planification en préférant toujours agir dans l'urgence.»




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