Algérie

Oran - Des établissements scolaires sur des routes à dense circulation



élèves en danger ! Hier matin, les parents des élèves de la nouvelle école primaire de Aïn El-Beïda se sont rassemblés aux portes de cet établissement à la sortie de leurs enfants à 11h30 et ont, pour la énième fois, scandé qu’ils sont contre le transfert de leurs enfants de l’ancienne école vers la nouvelle. «En plus de l’éloignement, cette école se trouve à proximité d’une route à dense circulation, empruntée non seulement par les voitures mais aussi par les bus et les camions. Nos enfants sont en réel danger», a vociféré une maman dont l’enfant est en deuxième année primaire. Une autre rétorquera: «Nous sommes obligés d’emprunter des bus pour venir chercher nos enfants et il y en a même qui préfèrent marcher. Elles marchent près de deux kilomètres pour ramener leurs enfants jusqu’à cette école et si l’on calcule la distance parcourue par ces dames, cela leur fait une marche quotidienne de 8 km. Cela peut faire du bien, bien sûr, à certaines mais par contre à d’autres, cela les empêche de vaquer à leurs occupations quotidiennes. Et si ce n’était que ça ! Il y a aussi ces pauvres enfants qui étaient scolarisés à deux pas de chez eux et voilà qu’ils se retrouvent à faire journellement 8 km». Il est à rappeler qu’à Aïn El-Beïda, les enfants ont été transférés vers la nouvelle école afin de convertir celle où ils étaient scolarisés en CEM, suite à une décision de la Direction de l’Education de la wilaya d’Oran. Selon le directeur de la nouvelle école «L’ancienne école est beaucoup plus spacieuse que la nouvelle et c’est pour cela qu’elle a été transformée en CEM. Et puis les enfants ne sont pas si loin que ça de leur maison, puisque l’ancienne école, elle aussi, n’est pas aussi éloignée de celle où nous nous trouvons». L’on apprendra auprès des parents d’élèves qu’ils ont adressé des requêtes aux responsables de l’APC d’Es-Senia et qu’ils attendent d’eux de remédier au plus vite à ce transfert «irréfléchi» qui expose leurs enfants aux accidents de la circulation et, évidemment, à la mort. A propos du danger, une mère de famille déclarera qu’ «Un enfant avait failli être fauché par un bus, le jour de la rentrée, et nous autres parents d’élèves ne voulons pas attendre qu’un drame survienne pour réagir». Elle dira qu’elle et l’ensemble des parents d’élèves lancent un appel au Wali d’Oran pour se pencher sur cet épineux problème et sauver leurs enfants des accidents de la circulation. Il importe à signaler que ces enfants ne sont pas les seuls à être face au danger de la route, d’autres élèves scolarisés, dans d’autres établissements aussi mal situés, courent le même danger. Entre autres, le CEM Cherfaoui Ali dont les portes d’entrée et de sortie des élèves donnent sur le boulevard Mekki Khelifa, pis encore, car ses portes ont l’accès direct sur l’arrêt de bus de la ligne «B», ce qui amplifie le danger pour les élèves, vu les courses folles des chauffeurs de bus pour atteindre l’arrêt. Il faut savoir que de nombreux élèves de ce CEM ont été victimes d’accidents de la circulation ces dernières années. Il y a même eu un drame et les portes de ce CEM donnent toujours sur ce boulevard. Hafida B.


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