Le complexe touristique EGT Andalouses cherche toujours à se vendre pour pouvoir enfin moderniser sa gestion.
L’heure est pour cette propriété publique du groupe Gestour à la recherche d’un nouveau modèle de rentabilité dans un secteur en pleine crise de se vendre. Se vendre pour se permettre de se lancer dans des projets ambitieux à l’image de la création d’un institut de thalassothérapie. Le complexe attend donc le 31 décembre prochain pour pouvoir s’imposer comme un « généraliste multiproduit des vacances. » Concrètement, ce complexe a sur la table trois options : privatisation totale, reprise d’actifs sous forme d’ouverture de capital à un financement étranger ou enfin un éventuel partenariat pour la prise en charge de sa gestion après sa mise à niveau. « Nous sommes au stade des consultations restreintes. Nous avons eu trois offres : un Canadien, un Français et un Espagnol », confirme M. Bahlouli, qui dirige ce complexe depuis trois ans. Le Conseil des participations de l’Etat (CPE) décidera de son sort vers le début 2007. « Nous sommes au seuil de la rentabilité. Le peu de bénéfice dégagé est réinvesti dans la maintenance », explique ce gestionnaire. Le complexe a dépensé une grande énergie dans la réfection. Pourtant, il n’est qu’à moitié rénové. « Nous payons beaucoup de charges. A commencer par la location de 1000 m de plage à 800 000 DA. En tant qu’établissement public, nous payons une taxe qui représente 1,5 du chiffre d’affaires destiné à assurer la promotion par l’Office national du tourisme (ONT) », énumère M. Bahlouli. Autre handicap et non des moindres de la profession : la formation. Une école a été créée, il y a deux ans, ici même au sein de cette unité. Mais elle reste insuffisante. Enfin, M. Bahlouli souhaite le renforcement de l’arsenal des textes régissant la profession pour instaurer de la rigueur. Mais le plus gros fardeau du secteur touristique en général reste, selon ce gestionnaire, la TVA. Taxée à 17% du chiffre d’affaires, cette fiscalité a été longtemps décriée par les professionnels du tourisme. Et, quand on entend ce directeur se plaindre de coupures répétées d’eau et d’électricité... l’on réalise aisément les difficultés d’un secteur touristique aux prises avec un environnement des plus austères.
Posté Le : 20/08/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : C. L.
Source : www.elwatan.com