Algérie

Oran au rendez-vous de l'histoire


Le dernier mardi de l'an I du hirak a été à la hauteur de la mobilisation citoyenne et estudiantine à Oran avec une participation de plus en plus importante de manifestants venus de divers horizons sociaux. Ce 52e mardi a été celui de la confirmation des principaux mots d'ordre du hirak à travers la primauté du politique sur le militaire. "Samoôu, samoôu ya ness, Abane khala wsaya, dawla madania machi aâskaria" (Ecoutez, écoutez, Abane a laissé une consigne, Etat civil et non militaire).La foule a également repris les standards chers au hirak en revendiquant le départ du système. "Goulna el-îssaba trouh, ya hna ya ntouma?, ntouma" (On a appelé au départ de la bande, soit nous, soit eux?, ce seront eux), "Dawha ouled lahram, yasqot nidham" (Ils ont pillé le pays, les salauds, à bas le système). L'éternel "Klitou lebled" (Vous avez ruiné le pays) a résonné derechef sur l'itinéraire classique de la marche hebdomadaire.
Les martyrs n'ont pas été oubliés pour autant par la foule qui a scandé : "Ya chahid artah sanouwassilou el-kifah" (Toi, le chahid, repose en paix, nous continuons le combat) comme pour souligner la détermination des hirakistes à aller jusqu'au bout de leurs revendications. "Tmanit nchouf bladi horra b wladha" (Je souhaite voir mon pays libre avec tous ses enfants).
Hier, la justice a également été au centre des revendications populaires et la foule a dénoncé la mainmise de l'Exécutif sur l'indépendance de la justice. La presse a aussi été vilipendée par les manifestants à travers une référence à une chaîne privée qui se distingue par la désinformation et l'intox.
La légitimité du président de la République a, encore une fois, été remise en question par la foule qui a scandé : "Tebboune mzawar". Les manifestants ont exigé de savoir la destination prise par l'argent volé par les anciens responsables du pays : "Win el-malayir '", (Où sont passés les milliards ').
Des pancartes, brandies par les manifestants, dénoncent le recours au gaz de schiste ainsi que le deal du siècle imposé par Trump. D'autres revendiquent le droit au peuple de se défendre et exigent la convocation de Bouteflika, de Bedoui, de Dahmouni et de tous les anciens ministres devant la justice.

Saïd OUSSAD
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