Algérie

Oran, Arzew, Béni-Saf Courses-poursuites, 46 harraga interceptés



Quarante-six candidats à l?émigration clandestine ont été interceptés, ce week-end, lors d?un important coup de filet réalisé par les services des gardes-côtes au large d?Oran, d?Arzew et de Béni-Saf. Au bout de courses-poursuites engagées en pleine mer, les unités des gardes-côtes ont dû tirer des coups de feu de sommation pour contraindre les harraga à couper leurs moteurs.Au cours de quatre opérations distinctes, les patrouilleurs des gardes-côtes ont, en effet, intercepté en moins de 12 heures, dans différents points du littoral oranais, 4 groupes de harraga à bord de petites embarcations motorisées. Cette «ruée» des groupes de harraga, les services des gardes-côtes l?expliquent par les conditions météo très favorables en cette fin de semaine. Il y a aussi, affirment les mêmes sources, une forte croyance, très répandue dans le milieu des harraga, selon laquelle, le dispositif de surveillance des côtes, que cela soit du côté algérien ou espagnol, aurait tendance à baisser durant les week-ends et les jours fériés, d?où le choix de programmer généralement le départ pour la nuit de jeudi pour espérer une arrivée au cours de la nuit de samedi (week-end en Espagne).Composé de 9 personnes, le premier groupe a été intercepté jeudi soir, aux environs de 22h35, au large d?Arzew. Deux heures auparavant, les services de sécurité du port d?Arzew avaient reçu le signalement d?un vol avec violence d?une embarcation de pêche. Alerté, le groupement territorial des gardes-côtes de Mostaganem enverra l?unité G.C 350 qui n?aura aucun mal à localiser l?embarcation à quelque 4 miles marins au nord de Cap Carbon, avec à son bord les 9 émigrants clandestins.Dans cette même soirée de jeudi à vendredi, 2 autres groupes composés de 13 personnes chacun, soit 26 harraga au total, seront interceptés à 00h20 et 02h10 par 2 semi-rigides et une unité de recherche et de sauvetage, la G.C 343 des gardes-côtes d?Oran, en patrouille, à quelque 2 miles marins au nord de l?île Plane, au large d?Oran. Les 2 groupes avaient quitté, au cours de cette même nuit de jeudi, les côtes algériennes à partir des plages de «St Rock» et «Paradis», dans la commune d?Aïn El-Turck. Selon les gardes-côtes, il a fallu utiliser des tirs de sommation pour contraindre les harraga à couper le moteur de leurs embarcations.La dernière tentative d?émigration clandestine mise en échec par les services des gardes-côtes, au cours de ce week-end «mouvementé», a été enregistrée, vendredi matin, à 8h45 à quelque 30 miles marins au nord de Cap Figalo, au large de Béni-Saf. Onze harraga ont été interceptés en pleine mer, à bord d?une embarcation de 5,80 m, dotée de 2 moteurs, d?un GPS et d?une boussole, avec comme cap les côtes d?Alméria en Espagne. Les 11 candidats à l?émigration clandestine ont été déposés hier, à 11h45, au port d?Oran par l?unité G.C 358, en attendant leur présentation, dès aujourd?hui, devant la justice. Là aussi, les gardes-côtes ont dû tirer des coups de sommation pour contraindre les harraga à obtempérer.Evoquant des statistiques «fournies par les services de sécurité», le ministre des Relations avec le Parlement, M. Mahmoud Khoudri, lors d?une intervention à l?Assemblée populaire nationale (APN), a indiqué jeudi que «durant les 8 premiers mois de l?année 2007, 35 sauvetages en mer et tentatives d?émigration clandestine ont été enregistrés par ces mêmes services, 371 personnes ont été arrêtées, 61 barques et 12 embarcations de fortune interceptées et, 105 personnes présentées devant la justice».Sur les interventions des forces navales, 918 personnes ont été arrêtées au cours des opérations de recherche et de sauvetage, a-t-il souligné, insistant sur «le renforcement des patrouilles de surveillance des plages dans les régions côtières isolées».Répondant à une question orale d?un député du Mouvement national pour la Nature et le Développement, M. Khoudri a souligné que «toutes les forces vives du pays doivent être mobilisées pour lutter et trouver des solutions au phénomène de l?émigration clandestine qui nuit à la jeunesse et à la société algérienne».


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