Quarante-huit heures après les intempéries qui ont touché la wilaya
d'Oran, le quartier d'El-Barki, actuellement Haï Fellaoucen, a failli être à
l'origine d'un début d'émeute, vite maitrisé par l'intervention des services de
l'ordre. Des habitants du quartier se sont rassemblés, dans un premier temps,
dans un parking privé pour crier leur colère et déverser le trop plein de
sentiment d'injustice dont ils s'estiment être victimes. Une cinquantaine de
manifestants, dont beaucoup d'enfants, manifestement excédés par ce qui leur
est arrivé mercredi dernier et à pratiquement chaque averse, ont décidé
d'interpeller les décideurs locaux, responsables, selon eux, de tous leurs
maux, en descendant dans la rue. Les premières tentatives de raisonnement ayant
échoué, les manifestants ont bloqué, à l'aide de blocs de pierre, de pneus
usagés et de branches d'arbres, et pour un peu plus d'un quart d'heure, le
chemin de wilaya n°35 menant vers la commune de Sidi Chahmi. Un début de
panique s'est emparé des automobilistes qui ont craint le pire et ont préféré
«évacuer» leurs véhicules stationnés aux alentours. Cette «prise» de la route
est de l'avis des protestataires, le seul moyen de se faire entendre par les
autorités locales et ont exigé la présence du wali d'Oran pour s'expliquer sur
ce qu'ils qualifient de «laisser-aller» et de «peu de considération envers l'un
des plus anciens quartiers d'Oran». Les dernières précipitations, estimées à 70
mm, ont causé des dégâts considérables un peu partout à Oran mais plus
particulièrement dans ce quartier. Ceux qui ont été les plus touchés et qui
sont sortis hier dans la rue ne comprennent toujours pas la passivité des
pouvoirs publics qu'ils assimilent volontiers à du mépris. Ils disent souffrir
depuis des années des mêmes problèmes des eaux usées et pluviales et malgré
toutes leurs doléances, leurs menaces d'exporter le problème sur la voie
publique et les promesses d'un règlement définitif du dossier, rien n'a été
fait. Dans leur pétition à l'adresse du wali, les habitants touchés par ce problème
ont fait état de plusieurs points noirs qui rendent leur quartier inhabitable
en été ou en hiver. Ils dénonceront dans cette lettre le comité de quartier qui
n'active presque plus et qui ne fait rien pour améliorer les choses et mettent
les différentes négligences des responsables locaux à l'index dans la
réalisation de certains projets et leur contrôle après achèvement. Les
protestataires verseront leur colère sur l'indigence des pouvoirs publics
rendus responsable de la situation actuelle du quartier.
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Posté Le : 26/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Moncef Wafi
Source : www.lequotidien-oran.com