Oran - Agressions et disputes durant le Ramadhan

Une trentaine de victimes en une seule nuit Selon des sources proches du service des urgences de l’hôpital d’Oran, le nombre de personnes admises pour coups et blessures volontaires ne cesse d’augmenter depuis le début du mois de ramadhan.En l’espace d’une nuit, près d’une trentaine de personnes y ont été admises, des victimes de blessures à l’arme blanche. Et durant les deux premiers jours de ce mois ce sont quelque 50 personnes qui ont été admises pour blessures diverses, dues à des agressions. Si l’on compare ce chiffre à celui de l’année passée et pour la même période, on constate une nette recrudescence, fait-on remarquer. Et, selon une source médicale, ces agissements sont dans la majorité des cas propres aux toxicomanes qui sont en sevrage pendant ce mois. «Vous n’êtes pas sans savoir, explique-t-elle, que ces personnes, après quelques heures de manque deviennent incontrôlables et très violents, et peuvent à la moindre altercation avoir un comportement très agressif. Une banale dispute pourrait être la conséquence d’un vrai drame». Mais les victimes, explique-t-on, ne sont pas toutes le fruit d’agression. Les disputes qui éclatent entre jeunes, souvent pour des causes insignifiantes, se terminent parfois elles aussi dans le sang. «Et c’est surtout en fin de journée que ces disputes ainsi que ces agressions sont les plus fréquentes», note-t-on au niveau du service. C’est le cas de ce jeune émigré qui a reçu un coup de couteau mortel alors qu’il se rendait au port d’Oran. Selon certains témoignages, le jeune s’apprêtait à embarquer avant d’être agressé mortellement par des jeunes, peu avant la rupture du ftour. Pour rappel, depuis le début du mois de ramadhan, le dispositif sécuritaire a été plus que renforcé, et ce, dans le but d’épargner aux citoyens les agressions et les vols qui augmentent au courant de ce mois. H.Y.