Algérie

Oran abritera l'OPEP en décembre



L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont le ministre algérien de l'Energie assume la présidence actuelle, tiendra au mois de décembre prochain dans la capitale de l'Ouest algérien, Oran, une réunion extraordinaire.

Le choix d'El-Bahia pour abriter une telle rencontre des pays ex-portateurs de pétrole confirme la vocation prise par la cité pour abriter les grands rendez-vous internationaux. Selon le ministère de l'Energie et des Mines, cette réunion sera consacrée à «l'examen de la situation du marché pétrolier».

Cette rencontre à laquelle devraient participer l'ensemble des pays membres, se tiendra le 17 décembre, après la réunion ordinaire prévue au mois de septembre à Vienne, siège de l'OPEP. L'annonce de cette réunion extraordinaire signifie au moins une chose: à Vienne, l'Organisation ne devrait pas trancher sur l'actuel plafond de production et ne discuterait pas des appels des pays consommateurs pour une augmentation substantielle de l'offre de brut-OPEP sur les marchés internationaux. La conférence ministérielle de Vienne sera consacrée à des questions de routine et les grands dossiers n'y seront pas évoqués, selon des sources proches des milieux de l'OPEP.

Par contre, à Oran, le menu sera focalisé sur la situation du marché et son évolution. «Il n'y aura pas d'ordre du jour exact. Les ministres de l'OPEP vont discuter de l'état du marché et son évolution. Et de prendre les mesures qui s'imposent», a souligné au journal une source proche de la présidence de l'OPEP.

Durant la même réunion extraordinaire, la présidence de l'Organisation devrait être relayée par un autre pays, le processus étant d'une durée d'une année et tournant. Chakib Khelil, actuel président de l'Organisation, devrait terminer son mandat en recevant ses homologues dans la capitale de l'Ouest algérien où sera au moins discuté l'opportunité ou non de céder aux appels pressants, parfois menaçants, des pays industrialisés pour une augmentation de la production OPEP. Une éventualité déjà refusée catégoriquement par Téhéran qui a réaffirmé hier son opposition à toute augmentation de la production de l'Organisation dont il est le deuxième producteur de pétrole (après Ryadh), estimant que le marché était correctement approvisionné. «La situation du marché est bonne», a déclaré le ministre du Pétrole Gholam Hossein Nozari à la presse. «Préserver l'actuelle situation me paraît le plus approprié en prévision de la prochaine réunion de l'OPEP (en septembre à Vienne), avant l'hiver», a-t-il expliqué. Selon Chakib Khelil, les capacités excédentaires de l'Organisation étaient en mesure de satisfaire toute hausse de la demande. «Les pays de l'Organisation possèdent des capacités de production excédentaires considérables de pétrole en mesure de satisfaire toute hausse de la demande du brut et de pallier à une éventuelle insuffisance résultant d'une rupture de l'approvisionnement», a-t-il précisé. En outre, «l'OPEP ne peut augmenter sa production au moment où le marché est très bien approvisionné. Va-t-on boire notre pétrole», s'interroge une source proche du ministère de l'Energie. En fait, les pays exportateurs de pétrole ont à plusieurs reprises ces derniers mois signifié que la hausse des cours du brut n'est pas le résultat d'une offre faible, mais bien le fait des marchés financiers où le prix du pétrole, en tant que matière première, a explosé. En outre, les facteurs géopolitiques, comme l'actuel bars de fer entre Washington et Téhéran sur le nucléaire, ont beaucoup agi pour une reprise à la hausse des cours pétroliers.






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