Algérie

Oran a marqué de son empreinte la contestation



Oran a été hier au rendez-vous de son deuxième samedi de contestation regroupant quelque 200 manifestants qui se sont rassemblés, pour la plupart, au point de départ habituel, à savoir la place du 1er-Novembre.Une escalade dans la contestation qui risque de ne pas faire l'unanimité dans les rangs des hirakistes dont certains s'interrogent sur une telle opportunité en l'absence du facteur nombre. Si tout avait bien commencé, la marche d'hier a connu une altercation musclée entre de jeunes manifestants et les employés d'une pizzéria.
Cet incident ?où même un couteau de boucher a été brandi ? qui a nécessité l'intervention de policiers, a duré une dizaine de minutes mettant à rude épreuve les nerfs des manifestants qui ont repris à bon escient le slogan de "silmya". Si l'origine de cette bagarre reste encore floue, la situation appelle à la vigilance et rappelle que les manifestants peuvent être, à tout moment, victimes des baltaguia.
Lors de cette marche, les slogans du hirak résumant l'actualité de l'heure ont résonné sous un soleil printanier, tournant particulièrement autour du rôle de la justice, "Win el âadala", "La justice commence à la Présidence, où est-elle '", lit-on sur une pancarte brandie par une femme.
Par ailleurs, la rue a repris à son compte l'épidémie virale. "Il n'y a pas de corona, il y a ceux qui nous ont volés", "Ils ont pillé l'Algérie, le système doit tomber", pouvait-on encore entendre dans les rangs des manifestants. Au retour du siège de la wilaya, la foule qui avait marché sur le front de mer, a changé d'itinéraire au square Port-Saïd pour s'engouffrer dans la rue Khemisti.

Saïd OUSSAD


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