Oran à l’épreuve de la violence

Près de 10.000 victimes de coups et blessures en 2006 La violence dans toutes ses formes a caractérisé la seconde wilaya d’Algérie. Les chiffres en notre possession révèlent une recrudescence du phénomène et non son atténuation. Durant la période s’étalant d’octobre 2005 à octobre 2006, 9.919 victimes de coups et blessures volontaires ont été enregistrées. 67,89% de ces victimes sont de sexe masculin et 32,11% du sexe féminin. Comme on le constate, ce taux est assez élevé comparativement aux années précédentes. De plus en plus de femmes sont victimes de violence que ce soit dans la rue lorsqu’elles sont la proie de malfrats ou dans leurs propres domiciles.Le même bilan fait ressortir que le mois d’août est celui où la violence est montée en flèche. 1.022 CBV ont été enregistrés durant ce mois d’été de l’année passée, ce qui représente un taux de 10,30%. Le mois d’août est, soulignons-le, celui des grandes vacances, le mois au cours duquel la ville d’Oran reçoit des millions d’estivants qui constituent souvent une proie facile pour les voleurs et les agresseurs. D’ailleurs, est-il à faire remarquer, les victimes enregistrées ne sont pas toutes originaires de la wilaya d’Oran. Parmi elles, on dénombre un grand nombre d’étrangers à la ville, des personnes originaires de wilayas limitrophes, du fin fond du pays et d’Algériens résidant à l’étranger, les émigrés. Il est à souligner aussi que les agresseurs ne vont pas de main morte avec leurs victimes. 2.100 certificats d’incapacité totale d’une durée de plus de 15 jours ont été établis pour les victimes de C.B.V. Ceci dit, plus de 21% des victimes ont été gravement atteintes par les coups à 90% portés avec des couteaux, l’arme la plus utilisée par les malfrats en cas d’agression, de règlement de compte ou de rixe. Le nombre de certificats d’incapacité totale d’une durée inférieure à 15 jours établis par les services compétents pour la même période est de l’ordre de 7.700, ce qui représente plus de 78% de l’ensemble des CBV enregistrés. Ces C.B.V. ont particulièrement touché la tranche d’âge entre 20 et 30 ans. 3800 personnes de cet âge ont été victimes de coups et blessures volontaires attestent les services de la santé.