ORAN Des demandeurs de logements font entendre leur impatience aux autorités locales

La distribution des 1 333 logements sociaux, seul quota prêt pour Oran, n'est pas pour demain. Elle n'a finalement pas eu lieu durant le mois de septembre.
Un constat amère qu'ont dû faire les quelque 85 000 demandeurs ceux dit «à points», mais aussi les habitants de vieilles bâtisses à El Hamri, Medioni et Ed-Derb, notamment. Une opération reportée à plusieurs reprises depuis le mois de juin passé. Un report de trop que les habitants du quartier d'Ed Derb n'ont pas voulu laisser passer sans réagir. Ainsi, hier, en début d'après-midi, ils étaient des dizaines à se rassembler sur la place d'Armes pour revendiquer le droit au relogement promis par les autorités. Manifestant pacifiquement, les demandeurs de logements portaient des banderoles revendiquant le droit au logement, d'autres faisaient des graffitis sur les murs face à la grande mairie. Un cordon policier discret a encadré les manifestants, qui se sont dispersés vers 14h30. A 15 h, un agent de la mairie repeignait les murs chargés car dans la soirée des projections entrant dans le cadre de la «Nuit blanche» étaient prévues sur les murs de la ville. Un habitant d'Ed Derb nous dira qu'«il aurait mieux valu que les projections sur mur mettent en avant les graffitis revendiquant le droit au logement, c'est cela la vraie projection d'une réalité que nous subissons à Oran, où toutes nos nuits sont blanches car n'ayant pas un toit sûr où passer des nuits paisibles». Les contestataires promettent de revenir à la charge si leur relogement n'est toujours pas à l'ordre du jour.