Algérie

Oran, 65 millions de dinars pour restaurer la mosquée «Imam Sidi El-Houari»



L’option finale de l’étude relative à la restauration de la mosquée «Imam Sidi El-Houari» a été adoptée récemment au terme d’une séance de travail présidée par la directrice de la Culture de la wilaya d’Oran, en présence du représentant du bureau d’études Bacro, du directeur des Affaires religieuses, du président de l’association «Sidi El-Houari», M. Maghraoui, et du président de l’association «Bel-Horizon» pour la protection et la valorisation du patrimoine historique, M. Metaïr.

La variante choisie à l’unanimité pour la restauration de cet édifice classé patrimoine national consiste en une structure qui comprend une mosquée, une école coranique, une bibliothèque, un logement, une cour, une plantation d’ornements ainsi que des échoppes pour la vente d’objets traditionnels.

Le coût de ce projet «restauration et réalisation d’extension», étude comprise, est de 65 millions de dinars, indique-t-on. «La restauration se fera avec des matériaux authentiques tels la pierre taillée (le tuffeau), la chaux et le bois noble», explique M. Metaïr. «Sur le plan extension, il est prévu de dévoiler le minaret de la mosquée, et ce, en supprimant le 3ème et dernier étage du bâtiment de l’Intendance (mitoyen à la mosquée) qui le cachait», ajoute-t-il en signalant que «la décoration intérieure aura un cachet austère exempt de faïence...» S’étendant sur une superficie de près de 600 mètres carrés, la mosquée «Sidi El-Houari» fut construite en 1793 par les descendants de l’Imam El-Houari Hadj Hajemi et Hamou Abou Aïzer et ce, après la libération d’Oran de l’occupation espagnole, par le Bey Mohamed El-Kébir, avant d’être prise en charge par les descendants du saint patron d’Oran. Classée en 1906, la mosquée s’est dégradée avec le temps et appelait à une restauration, notamment son annexe (le marabout) érigée à l’emplacement de la maison du vénéré imam Sidi El-Houari et où fut enterré l’homme religieux d’Oran Boulahbel en 1947. Par ailleurs, après aval de la commission de wilaya qui se réunira prochainement, la procédure administrative sera entamée pour le choix de l’entreprise de réalisation qui disposera d’un délai de 18 mois. Le retard accusé dans le traitement de ce dossier (le projet remonte à l’année 2000) était dû à la présence de deux maîtres d’ouvrage, à savoir la wilaya pour la partie extension et la commune pour le volet restauration. La désignation, dernièrement par le wali d’Oran, de la direction de la Culture en qualité d’unique maître d’ouvrage a permis de réactiver ce projet.




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