ORAN Les chantiers au ralenti

Traditionnellement, le Ramadan est synonyme de ralentissement de l'activité économique, sauf peut-être dans le commerce, en dépit de l'aménagement des temps de travail.
Un constat fait par les analystes et les différents acteurs économiques, mais ce Ramadan n'a rien avoir avec les autres. Les températures caniculaires de ces derniers jours sont à l'origine du ralentissement des différents chantiers extérieurs dans la ville d'Oran de manière très significative. Ce sont surtout les ouvriers du BTPH, ceux des voieries qui souffrent le plus de la hausse du thermomètre en plein Ramadan. Conséquence, les chantiers fonctionnent au ralenti comme nous l'explique un chef de chantier du bâtiment : «C'est difficile surtout dans notre secteur, on est en plein soleil toute la journée et nous avons du mal à tenir. J'ai des ouvriers qui se sont sentis mal et doivent constamment se rafraîchir et se passer sans cesse de l'eau sur le visage ! La cadence n'est pas possible à tenir avec près de 40° en plein air.» Ce dernier reconnaît que l'avancement des travaux de son chantier est très lent et accusera des retards certains à la fin du mois. Une société privée spécialisée dans le bitumage a dû adapter ses horaires : «Avec les ouvriers, on a décidé de commencer à travailler de 5h du matin jusqu'à 12h, et malgré cela, c'est très dur, les gens ne tiennent pas», témoigne un ingénieur. C'est la solution choisie par quelques sociétés, notamment celles ayant des activités à l'extérieur : un réaménagement des horaires où la journée commence entre 5h et 6h du matin. En dépit de cela, il n'est pas rare de voir des scènes où des hommes sont allongés à l'ombre d'un arbre ou sur un chantier en train de faire un bon «roupillon». Pour les médecins, il est clair que l'organisme est malmené et très affecté en ce qui concerne les ouvriers, et les recommandations sont les mêmes que pour les malades chroniques, les personnes vulnérables.