Oran

Dans la nuit de lundi dernier, les autorités communales ont procédé à la démolition des quatre kiosques emblématiques de la place du Maghreb (ex-place de la Bastille), dans le centre-ville d'Oran.Ces démolitions précèdent une grande opération de réaménagement de cette place historique de la ville d'Oran. La place du Maghreb est quelque part la carte postale d'Oran, attenante à la Grande Poste, qui connaît actuellement une opération de réhabilitation, ainsi que celle du Grand Hôtel, qui a accueilli grand nombre de stars du cinéma durant les années 40 et 50, et qui se retrouve actuellement dans un état de délabrement avancé. La démolition de ces kiosques, comme l'indique un communiqué de l'APC d'Oran daté du 19 avril dernier, a été entreprise «afin de rendre aux citoyens oranais un espace plus adapté à une ville qui a un statut à défendre parmi les grandes métropoles du bassin méditerranéen».Par ailleurs, toujours selon l'APC, «toutes les mesures prévues par la loi et le cahier des charges portant convention de concession à titre locatif doivent être respectées pour ne pas pénaliser les gérants qui bénéficieront d'un local dans d'autres sites». Notons qu'il y a quelques semaines, les deux kiosques de la place Kahéna (ex-Cathédrale d'Oran), ont connu le même sort et qu'en 2012, les kiosques du boulevard de la Soummam ont également été démolis.De leur côté, les gérants de ces kiosques dont trois vendaient différents journaux et revues, alors que le quatrième était réputé pour ses jus et glaces, se disent inquiets quant à leur sort, puisqu'ils n'ont pas été indemnisé, mais seulement conseillé de se trouver un autre emplacement à travers la commune d'Oran.Des kiosques qui faisaient partie du décor de cette place et qui, surtout de par leur emplacement en plein cœur du centre-ville, permettaient aux citoyens d'acheter leurs journaux chaque matin avant d'aller travailler.Les nostalgiques de cette place, surtout connue pour accueillir les vieux retraités qui viennent souvent prendre place sur ses bancs, à refaire le monde avec leurs souvenirs et à nourrir les pigeons, espèrent que ce nouvel aménagement donnera lieu à d'autres beaux souvenirs et habitudes agréables, même s'ils regrettent déjà la belle époque où la «placeta», c'est ainsi que les Oranais l'appellent, était avant tout animée par l'esprit jovial des Oranais qui se perd de plus en plus.