Face à l'anarchie, l'impuissance des autorités de régulation, les prix des fruits et légumes continuent à valser. "La salade à 200 DA/kg, qui l'aurait cru malgré 14 milliards de dollars de subvention (1 000 milliards de DA pour 2010-2014 !", s'insurge un consommateur résidant au quartier Usto à Oran. La pomme de terre à 100 DA/kg, la tomate à 120 DA, le raisin à 180 DA... le consommateur oranais est pris au piège puisque personne n'est en mesure de le délivrer de l'engrenage de la hausse vertigineuse des prix des produits agricoles.Où est la faille ' "L'Etat intervenant régulateur est impuissant", explique un grand nombre de citoyens rencontrés dans différents points de vente de la wilaya d'Oran.D'autres ne comprennent toujours pas ces milliards de subventions à l'agriculture qui de jour en jour perd ses terres fertiles en faveur de l'urbanisation, ses hommes à cause de l'Ansej et autres mesures sociales qui dévalorisent le travail de la terre, l'impunité accordée aux spéculateurs, l'informel qui échappe à toute sanction administrative ou pénale proposée par la DCP (direction des contrôles des prix), et surtout l'importation abusive de produits agricoles qui "tue" le produit local. Aujourd'hui, les ménages font de la résistance face à une faune de revendeurs de fruits et légumes, qui ne reculent devant rien. "J'achète moins que d'habitude. Oui, je compense avec les légumes secs et les pâtes", confie une mère de famille retraitée.De leur côté, les détaillants jettent la balle aux grossistes, et ces derniers pointent du doigt les spéculateurs qui raflent les produits du producteur directement pour les stocker dans des chambres froides. "Regardez cette pomme de terre stockée dans une chambre froide. Elle n'a plu de goût. Je la cède à 90 DA/kg", explique Amine un jeune marchand ambulant. L'affichage des prix se raréfie. Le secteur de l'agriculture agonise. La bureaucratie créée de toutes pièces par une armada de fonctionnaires dont la plupart a bénéficié de dizaines d'hectares de terres agricoles dans le cadre des EAC et EAI, et qui n'hésitent pas à bombarder les décideurs de chiffres invérifiables sur le terrain, souvent erronés, et ce, depuis une vingtaine d'années.
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Posté Le : 19/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Noureddine BENABBOU
Source : www.liberte-algerie.com