Oran

Face à la menace de la fièvre aphteuse qui s'est déclarée dans plusieurs régions du pays, les services vétérinaires font face à la maladie avec des moyens souvent insuffisants. Produits désinfectants, fiches des bêtes suspectes, coopération active des éleveurs, déplacements non déclarés, bêtes non vaccinées... autant d'obstacles qui mettent les vétérinaires face à un vrai défi.De leur côté, les éleveurs oranais de bovins et d'ovins ainsi que les services agricoles sont inquiets d'une possible contamination.Des mesures préventives ont été prises. Outre la fermeture du marché de bestiaux d'El-Kerma, les éleveurs sont sommés de garder leurs bêtes et d'éviter leurs déplacements vers d'autres lieux sans autorisation au préalable des services vétérinaires et déclarer obligatoirement les bêtes suspectes.Si pour le moment aucun foyer n'a été répertorié sur tout le territoire de la wilaya, "certains éleveurs évitent d'informer les services concernés des cas suspects. Pour cela des aides de l'état sont octroyées pour chaque bête malade abattue, qui peut atteindre jusqu'à 80% de la valeur de la bête pour inciter les éleveurs à collaborer efficacement", confie un membre des services d'hygiène communale. Ces incitations financières permettent de renforcer la lutte contre la maladie.Dans cette optique, les professionnels des communes de Tafraoui, Boufatis, El-Braya et Oued Tlélat se sont rencontrés au centre culturel de la daïra pour plus de sensibilisation, et une feuille de route a été élaborée. "Le bovin vacciné a plus de chances d'être épargné. Par contre, le lait est déconseillé. Cependant, la viande de la bête atteinte est consommable avec certaines précautions d'usage", précise notre interlocuteur.Les prix des vaches laitières ont chuté, et si la menace persiste, les maquignons risquent d'y laisser des plumes.N. B.NomAdresse email