Oran

C'est à l'initiative de la DSP d'Oran que s'est tenu ce jeudi à l'EHS pédiatrique de Canastel, une rencontre de concertation autour du "travail et de l'exploitation des enfants". Regroupant plusieurs acteurs de la santé, du mouvement associatif, les invités à cette rencontre notamment ceux de la sûreté de wilaya et de la gendarmerie ont à tour de rôle reconnu que face à ce phénomène, concertation et mobilisation multidisciplinaire sont indispensable. Si certains secteurs rechignent à livrer des statistiques, la sûreté de wilaya, représentée par la chef de la brigade de protection des enfants a parlé de 81 affaires, pour l'année 2013, d'enfants en danger moral dans la rue, dont 16 affaires concernant le travail d'enfants.Si pour l'ensemble des participants, il est important d'agir préventivement pour lutter contre le phénomène d'exploitation des enfants, par exemple en tentant de réduire la déperdition scolaire, pour beaucoup il est clair que le problème est complexe et profond. Ainsi, majoritairement, les intervenants ont reconnu que les causes du phénomène sont à trouver dans les conditions socio-économiques des familles algériennes. La misère, la pauvreté, la violence en milieu familial poussent souvent les enfants dans les rues soit pour travailler, soit pour mendier.Femme de terrain, la commissaire de la sûreté de wilaya livrera son expérience où parfois ce sont les parents eux- mêmes qui exploitent leurs propres enfants et de s'interroger sur quels types d'actions mener avec ce soucis de ne pas aggraver la situation de la famille. Car dans beaucoup de cas, ce sont les parents qui poussent leurs enfants au travail pour subvenir aux besoins de la famille.Une commission multidisciplinaire va être créée pour dresser un état des lieux et avancer un programme d'action permanent.D. L.NomAdresse email