Oran

Le taux d'agriculteurs ayant bénéficié de la couverture sanitaire dans le domaine de la médecine du travail dans la wilaya d'Oran a atteint 0,75 % en 2013, a relevé lundi une spécialiste du domaine, Mme Nadjet Bendoukha, considérant le taux de représentativité du secteur dans la médecine du travail comme étant "très faible".Dans une déclaration à l'APS, en marge d'une journée d'information à Aïn El Turck (Oran) sur les dangers des produits chimiques à fort toxicité, Mme Bendoukha a souligné que "la représentativité du secteur agricole dans la médecine du travail est très faible, d'où la nécessité d'inviter les agriculteurs à se rapprocher des spécialistes en la matière pour se prémunir contre les risques d'utilisation des pesticides lors des activités professionnelles".Dans sa communication intitulée "La protection contre les risques d'utilisation des pesticides", cette spécialiste a expliqué qu'il est conseillé aux agriculteurs de suivre leur bilan médical au moins une fois tous les six mois, comme tous les travailleurs qui utilisent les pesticides, "pour se prémunir contre les intoxications chroniques et aigues et certaines maladies de la peau et des poumons".Mme Bendoukha a présenté, à l'occasion, une liste de produits chimiques autorisés et certifiés par l'Etat, qui sont largement utilisés dans divers domaines tels que l'industrie, appelant à leur utilisation de manière rationnelle et scientifique.Pour sa part, Mme Bekri Nawal, directrice de la station régionale de protection végétale de Misserghine, a affirmé œuvrer sans relâche à la sensibilisation des agriculteurs "pour ne pas utiliser des pesticides (engrais chimiques) de manière anarchique compte tenu de leur danger pour la santé des agriculteurs et l'environnement", et à suivre les conseils des techniciens quant à l'utilisation de ces produits."Il se pourrait que le pesticide ne réponde pas à la maladie à traiter", a souligné Mme Bekri, appelant les agriculteurs à s'assurer au préalable que le produit est toléré et comporte une étiquette et des informations sur le mode d'emploi et la posologie.Dans une communication sur les missions et le rôle de la station régionale de la protection des végétaux, cette responsable a soutenu que les méthodes de traitement biologique "sont les mieux indiquées en matière de lutte contre les maladies et les parasites".Organisée par la direction de la santé et de la population en présence de représentants de plusieurs instances concernées, cette rencontre a été marquée par l'élaboration d'un programme d'action comportant l'organisation prochaine d'une campagne de sensibilisation des agriculteurs avec le concours des intervenants dans le secteur.