Algérie


Oran
Voilà déjà 6 jours que le tramway ne roule plus à Oran. Jeudi dernier, à l'occasion du 1er anniversaire de la mise en service de ce moyen de transport à Oran, les travailleurs de la Setram ont lancé une grève ouverte pour réclamer plus de considérations de la part de la direction, ainsi que des revendications d'ordre socioprofessionnel.Si, aux premiers jours du mouvement de grève, un service minimum était assuré, avec une rotation d'une rame toutes les 60 minutes, depuis hier, il y a eu une coupure dans l'alimentation en énergie électrique de ce moyen de transport, ce qui a stoppé net tout service minimum. Les grévistes ont pointé du doigt la direction de la Setram, responsable selon eux de la coupure en énergie électrique, et cela à seule fin de les discréditer, toujours selon les grévistes. Nous avons tenté d'avoir la version de la Setram à ce sujet mais nos tentatives sont restées sans suite, l'accès au siège de la direction nous ayant été refusé par les agents de sécurité. Le collectif des travailleurs en grève explique : «Ils nous ont confisqué les clés des rames, coupé le courant électrique dans les dépèts et empêché d'assurer le service minimum. L'idée pour eux est de nous mettre à dos les usagers. Que ces derniers sachent que depuis le premier jour de la grève, on a été soucieux d'assurer le service minimum. Si aujourd'hui, on ne l'a pas assuré, ce n'est pas de notre faute !»Dans un communiqué diffusé ce dimanche, la direction de la Setram assure avoir pris en compte les revendications socioprofessionnelles des grévistes et que le service du tramway reprend progressivement, et somme les grévistes de reprendre du service. Pour ces derniers, cela est «hors de question » : «il ne s'agit pas simplement de pécule, mais une question de principe. Le responsable de la Setram nous a insultés. Par ses invectives, il nous a touchés dans notre dignité. On ne peut pas laisser passer cela !»On l'aura compris, cette situation tend vers le pourrissement, et les premiers à en être pénalisés sont évidemment les usagers.




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