Algérie


Oran
Cinéma, théâtre, expositions picturales, les Oranais végètent dans un environnement culturel "indigent" pour reprendre le qualificatif employé par Moussa Mediene, ancien journaliste reconverti en galeriste.Oran au carrefour des civilisations n'est en réalité qu'une enseigne brandie au fronton de la ville pour cacher sa pauvreté culturelle et les vicissitudes de ses hommes de culture. Une ville où le Smig minimum culturel n'est pas atteint si ce ne sont les dates officielles adoubées et financées par le ministère de tutelle qui font office de l'arbre qui cache la forêt.Cinéma, théâtre, expositions picturales, les Oranais végètent dans un environnement culturel "indigent" pour reprendre le qualificatif employé par Moussa Mediene, ancien journaliste reconverti en galeriste. L'homme, fort de son expérience de 4 ans dans le domaine pictural, sait de quoi il parle, puisqu'il a été aux premières lignes d'un combat, voué à l'échec, pour redonner un peu de couleurs à la ville.Le constat est amer, parfois acerbe, dans son verbe et pour résumer sa pensée, il nous renvoie à la cartographie culturelle d'Oran où ne subsiste aucune salle de cinéma hormis la cinémathèque avec son programme "intello". Celui qui a ouvert depuis 2008 "Lotus", la seule galerie de peinture existant à Oran, revient sur son parcours chaotique dû en grande partie à l'indifférence "désarmante" des autorités locales occupées davantage à promouvoir un Festival du film arabe sans aucun impact populaire.Il n'arrive pas à comprendre qu'on puisse marginaliser les enfants d'Oran en quête d'un renouveau culturel à même de redonner à la culture ses lettres de noblesse du temps de Boumediene, puis des premières années de Chadli. M. Mediene, qui a à son actif une trentaine de vernissages de peintres venus des quatre coins de l'Algérie, Zerarti, Hioun, Chender, Belkhorisset, Deblaji, Benbella, pour ne citer que ceux-là, a été obligé de baisser rideau à cause d'inextricables problèmes de location, se retrouvant démuni, sans aucun apport, de quelque nature que ce soit, de la mairie d'Oran ou de la direction de wilaya de la culture. Il prend à témoin les 3000 à 3500 curieux et amateurs d'art qui ont visité "Lotus" qui a déménagé à trois reprises pour des raisons purement économiques.Caressant toujours le rêve de rouvrir une galerie d'arts à Oran, il n'hésite pas à lancer un appel à qui de droit, wali et ministre de la Culture, pour leur proposer un projet d'envergure qui viendrait en support au Mamo, actuellement en chantier. Moussa Mediene tient à préciser que sa démarche n'a rien de mercantile, faisant de la relance culturelle de la ville un credo à défaut d'un sacerdoce.S. ONomAdresse email




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)