ORAN

L'Union des aveugles (UA) tente, tant bien que mal, à venir au secours de ses 6120 adhérents inscrits, mais le manque de moyens financiers et matériels bloque ses efforts. Cependant, elle vient d'offrir une formation en travaux manuels en décoration à 10 jeunes femmes âgées entre 19 et 40 ans, une goutte d'eau dans un océan mais très importante : "Elles ont suivi une formation de 6 mois dans l'atelier de notre siège sous la houlette d'un de nos professeurs. Elles viennent d'obtenir un diplôme qui leur permettra de se prendre en charge", explique Lahouali Mohamed, le président du bureau de wilaya d'Oran de l'UA. Pour permettre aux diplômés aveugles de travailler et se prendre en charge, le président lance un appel aux autorités locales et nationales pour l'ouverture de la "brosserie", une usine fermée depuis 2009 où travaillaient des dizaines de non-voyants, aujourd'hui livrés à la mendicité. D'autre part, l'UA a un programme ambitieux celui de prendre en charge la formation d'une vingtaine de handicapés lourds, victimes de plusieurs handicaps (non-voyant, retardé mental, surdité...) et ouvrir d'autres spécialités si les partenaires sociaux participent à la concrétisation de ce projet. Il faut rappeler que la loi impose aux employeurs de réserver un quota de 2% au profit des handicapés mais rares sont ceux qui l'appliquent. Du coup, une importante frange de la société se retrouve dans la précarité et la pauvreté. "80% des handicapés sont sans emploi, le reste se débrouille comme il peut dont un grand nombre sombre dans la mendicité", se désole L. Mohamed. De leur côté, l'APW, la CAM et la DAS épousent la cause des handicapés mais les moyens débloqués ne sont pas à la hauteur des besoins.N. BNomAdresse email