Malgré ses mises en demeure contre le projet de l'Ethiopie de construire un barrage sur le Nil Bleu, l'Egypte ne semble avoir d'autre choix que de privilégier le dialogue pour régler ce contentieux considéré «ne question de vie ou de mort» estiment responsables et experts. Le président Mohamed Morsi a martelé lundi soir devant un parterre de partisans que «Toutes les options étaient ouvertes» pour défendre les intérêts de l'Egypte. «Si une seule goutte du Nil est perdue, notre sang sera la seule alternative», a-t-il affirmé dans ce discours, le plus ferme de sa part en près de deux semaines de crise avec Addis-Abeba. «Nous n'appelons pas à la guerre mais nous n'accepterons jamais que notre sécurité soit mise en danger», a-t-il poursuivi. Cette pugnacité est affichée alors que le président islamiste est par ailleurs très critiqué dans l'opinion pour son incapacité à redresser une situation économique grave, et est accusé d'aggraver le profond clivage politique du pays. Son Premier ministre Hicham Qandil a affirmé que la perspective de voir diminuer le débit du Nil, sans qui l'Egypte ne serait qu'un désert, était «une question de vie ou de mort» pour les Egyptiens. Mais les responsables égyptiens reconnaissent aussi à mi-voix que la voie est étroite face au méga-projet hydraulique éthiopien. Addis-Abeba a rejeté la semaine dernière l'idée de renoncer à cet ouvrage, considéré comme indispensable pour répondre aux besoins en énergie de sa population. «Nous sommes en négociations», a assuré un officiel égyptien sous couvert de l'anonymat en niant que M.Morsi ait voulu paraître comme un va-t-en-guerre.
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Posté Le : 12/06/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com