Optimisme démesuré

A trop afficher un optimisme démesuré, on risque de rater la dernière marche, la plus haute du podium, qualificative au mondial-2014. Un optimisme, certes légitime mais tellement excessif qu'il pourrait se transformer en cauchemar, le 19 novembre prochain.Car si le handicap d'un seul but est surmontable, il n'en demeure pas moins que le Burkina-Faso ne viendrait pas en Algérie en victime expiatoire. Au contraire, il usera de tous les moyens pour sauvegarder son maigre avantage autant que l'Algérie d'ailleurs. Se fier au match de la première manche serait commettre la pire des bêtises à 90 minutes seulement du bonheur. Cet optimisme, parfois exagéré, ne joue pas en notre faveur et ne sert en rien l'équipe nationale. Ce n'est pas cet optimisme qui nous a conduits au Mondial de l'Afrique du Sud mais bel et bien le magnifique élan de solidarité de tout un peuple et cette farouche détermination des joueurs à battre l'Egypte à Oum Durmane. C'est de cette manière qu'il faudrait aborder la seconde manche si on veut marquer de notre présence, le prochain mondial. Tout le monde se remémore la débâcle de la dernière CAN alors qu'un optimisme béat régnait dans le camp algérien. Partie pour décrocher le titre, l'équipe nationale est rentrée bredouille, les mains vides et les sacs remplis de désillusions. L'optimisme d'aujourd'hui ressemble à s'y méprendre à celui de l'avant CAN où, contre toute attente, les Fennecs sont sortis au premier tour. Sans gloire. La leçon ne semble pas avoir été tirée avec tout ce qui se dit sur le match du 19 novembre prochain. Il est utile de rappeler qu'un match de football n'est jamais gagné à l'avance, surtout pas avec cet optimisme qui règne aujourd'hui sur le pays. Garder les pieds sur terre et se préparer à la dure bataille seraient la meilleure façon d'atteindre son objectif. La victoire est dans nos cordes pour peu que notre équipe nationale prenne ce match par le bon bout. Celui de cravacher dur pour décrocher le billet qualificatif pour le Brésil.