Les victoires et réussites en sport sont suffisamment exceptionnelles pour ne pas profiter de l'effet euphorisant induit et s'installer dans une véritable dynamique vertueuse. Ne pas le faire pourrait être le signe implacable d'une inquiétante paralysie au niveau de la stratégie. Et dans ce cas de figure il faut convenir que l'éclatant dernier succès en handball n'a malheureusement pas eu l'effet escompté. Du moins pas encore. La victoire inattendue de nos handballeurs en Championnat d'Afrique, on le dira jamais assez, a été brillante. La compétition s'est certes jouée à la maison, mais dans des conditions annoncées comme extrêmement angoissantes. La fédération de handball venait juste de sortir d'une crise absolument désastreuse qui avait menacé sérieusement l'avenir de la discipline. Le championnat à l'arrêt durant deux saisons consécutives venait juste de reprendre timidement. On ne donnait pas cher des chances de nos protégés dans cette compétition venue au moment où il ne fallait pas. Les favoris c'était bien la Tunisie et à un degré moindre l'Egypte. Et pourtant grâce à la volonté et l'abnégation des joueurs, des techniciens et bien sur d'un formidable public, le succès fut au rendez-vous. Sensationnel. Nos représentants ont eu les ressources pour se hisser au sommet de la hiérarchie africaine. Ils sont à saluer à plus d'un titre. Et cette 21e édition ne sera point avares en leçons à tirer. La jeunesse algérienne concentre en elle des potentialités insoupçonnées. Des capacités dont rêveraient bien des pays développées. Des potentialités qui ne demandent qu'à être exploitées à leurs justes valeurs. Il est évident que le problème du sport algérien réside dans la mauvaise gestion et le manque de vision en la matière. Les responsables du sport national sont aujourd'hui dans l'obligation d'initier une vraie relance. Tenus de prendre leurs responsabilités en étant en adéquation avec les capacités intrinsèques de la nation. Et non se limiter à une place de «gagne-petit» loin de refléter l'esprit battant de toute une jeunesse avide de réussite. La consécration du 25 janvier dernier est une opportunité inespérée. Un éclair énergisant pouvant provoquer un salutaire déclic.M. B.
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Posté Le : 01/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Moumene Belghoul
Source : www.latribune-online.com