Le premier centre de dépistage du cancer du sein ouvrira ses portes à la
nouvelle polyclinique de Boumerzoug le 8 mars prochain, une date symbolique
coïncidant avec la fête de la femme.
Autant dire que les responsables du secteur de la santé, qui annonceront
officiellement sa mise en service à la veille de cette fête internationale de
la femme, c'est-à-dire samedi prochain, veulent à travers ce geste offrir un
cadeau à la gent féminine, qui n'a que trop souffert de cette grave maladie,
dont les conséquences tuent dans notre pays près de 3.500 femmes par an. «Les
femmes atteintes d'un cancer du sein sont souvent condamnées à une mort
certaine, car en l'absence de centre de dépistage, et d'une sensibilisation
efficace autour de l'obligation pour toute femme ayant dépassé la quarantaine
de subir des tests du genre, la maladie est toujours diagnostiquée à un stade
avancé, voire fatal pour les patientes», nous révèle un spécialiste en
gynécologie. Donc, cette nouvelle structure équipée d'un matériel sophistiqué,
et ultramoderne, viendra à point pour pallier le déficit en question, et
devrait sauver plusieurs femmes atteintes du cancer du sein, qui sera détecté
et soigné à son premier stade d'évolution. Mais, selon l'avis de plusieurs
spécialistes, il faudrait d'ores et déjà songer à doter cette infrastructure en
personnel spécialisé, «en particulier le personnel de sexe féminin». En effet,
selon l'impression partagée dans le milieu social, «la femme se prêterait très
mal à pareille auscultation par un homme, notamment lorsque celle-ci n'en ressent
pas la nécessité, qui découlerait d'un malaise de santé». D'où l'importance
d'un personnel féminin, qui pourrait convaincre facilement les patientes de
recourir systématiquement à partir de 40 ans au dépistage du cancer du sein,
sans attendre l'apparence de signes évidents, ou de symptômes particuliers.
Aussi, les pouvoirs publics seraient-ils bien avisés de faire suivre
cette louable initiative par une campagne de sensibilisation en direction des
femmes pour les inciter à faire un tour du côté de ce centre de dépistage du
cancer du sein, pour éviter toute complication de leur état santé. «Mieux vaut
subir une ablation du sein à travers un diagnostic précoce de la maladie... que
d'en mourir, au cas où le mal est détecté tardivement», conseillent les spécialistes.
D'ailleurs, dit-on, ce nouveau centre sera probablement à vocation régionale, à
l'instar du CAC du centre hospitalo-universitaire Docteur Benbadis.
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Posté Le : 05/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com