Algérie

Opérationnel en octobre 2008 Une équipe de transition à la tête du commandement pour l'Afrique



Le commandement américain en Afrique sera opérationnel en 2008. LesEtats-Unis accélèrent, en effet, les préparatifs pour installer sur lecontinent noir un commandement central pour d'éventuelles opérationsd'intervention armées. En attendant de trouver un pays d'accueil en Afrique, l'Africom s'estinstallé provisoirement à Stuttgart en Allemagne, aux casernes de Kelly,quartier général du commandement européen des forces armées américaines. Desdiscussions sont en cours entre les Américains et des pays africains pourabriter le siège de l'Africom. Le Maroc serait bien placé pour accueillirl'Africom. Washington tente également de convaincre les pays africainsd'adhérer à ce projet. Le sous-secrétaire d'Etat à la défense, Rayan Henry, aeffectué dans ce cadre début juin une tournée en Afrique pour vendre l'Africom.Il n'a pas réussi à convaincre de grands pays africains. Comme la Libye, paystrès actif au sein de l'Union africaine, qui refuse l'installation d'une forceaméricaine en Afrique. L'Algérie aussi a affiché son hostilité pour le projet américain.Notre pays a affirmé clairement sa préférence pour les mécanismes de sécuritéde l'Union africaine (UA). Le Maroc n'a pas rejeté la proposition américaine secontentant de démentir d'avoir fait une proposition d'abriter l'Africom.  Le futur commandement américainen Afrique (Africom) fait partie de la stratégie américaine de lutte contre lesréseaux terroristes d'Al Qaida en Afrique. En second plan arrive l'aidehumanitaire au continent le plus pauvre de la planète. En réalité, les deuxsont liés. Les Américains s'appuient sur le manque de moyens militaires despays africains, notamment ceux du Sahel et de la Corne africaine, pour lutterefficacement contre le terrorisme, la contrebande et l'immigration clandestine.En échange d'une présence militaire directe, les Etats-Unis proposent leur aidemilitaire et logistique pour traquer les terroristes dans la région du Sahel etde la Corne de l'Afrique. Sur le plan logistique, le nerf de la guerre, lesAméricains coopèrent déjà avec plusieurs pays africains dont l'Algérie, enoffrant des images satellites et en assurant de la formation des militaires.Washington a même demandé d'installer une véritable base militaire dansl'extrême Sud du pays, mais les Algériens ont refusé en faisant savoir que lalutte contre le terrorisme sur son territoire doit être menée par sesmilitaires. Les Etats-Unis assurent toutefois que l'Africom ne signifie pas laprésence massive de ses militaires sur le continent noir. « L'Africom nesignifie pas la présence de forces militaires en Afrique. Il est destiné àaider les pays africains à régler les problèmes avec leurs moyens », expliqueun responsable à l'ambassade des Etats-Unis à Alger. En attendant de trouver unpays d'accueil, l'Africom se dote d'un site internet. Actuellement, l'Africomest dirigé par une équipe de transition qui a la charge de préparer soninstallation en Afrique. « Toujours à l'étude, l'Africom sera responsable del'ensemble du continent africain à l'exception de l'Egypte qui fait partie ducommandement central. A l'heure actuelle, les responsabilités sont partagéesentre le commandement des Etats-Unis en Europe, le commandement du Pacifique etle commandement central », précise un communiqué de l'ambassade américaine àAlger. Selon la même source, l'Africom est programmé pour avoir de premièrespossibilités de fonctionnement pour le mois d'octobre 2007, et seracomplètement opérationnel au mois d'octobre 2008. Décidé en février 2007, parle président américain George Bush, l'Africom permettra aux Etats-Unis deprendre pied militairement dans le continent africain où les enjeuxéconomiques, sécuritaires et politiques commencent à prendre de l'ampleur. Lespays développés et les puissances économiques comme le Brésil, la Chine, l'Indeet la Russie s'intéressent de près aux richesses naturelles peu exploitées del'Afrique : gaz, uranium, pétrole, etc... On le voit déjà au Soudan, avec leproblème du Darfour qui divise la Chine et les Occidentaux. Ces derniersaccusent souvent Pékin de protéger le régime de Khartoum pour sécuriser sesapprovisionnements en pétrole soudanais. La lutte contre le terrorismeislamiste semble être un bon prétexte pour les Américains de se rapprocherdavantage de l'Afrique pour veiller sur ses intérêts économiques et s'assurerun accès facile aux richesses naturelles africaines.




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