Algérie

Opération Ousratic



Les réserves des spécialistes Le PDG de la société Gecos, Younès Grar, le general manager de SERI pour l?informatique et la télécommunication, Hamzaoui Sidi Mohamed, et le secrétaire général de l?Association algérienne des technologies de l?information, Mohamed Saïdi, ont fait, lors de leur passage hier au forum d?El Moudjahid, planer de sérieuses réserves quant à la réalisation de l?opération Ousratic lancée par le ministère de la Poste et des Technologies de l?information et de la communication. Ainsi, ils indiquent que la moyenne de l?importation des PC en Algérie est de 200 000 unités par an. « Comment peut-on, pour réaliser cette opération, atteindre un million d?unités par an en plus de ces 200 000 ? », s?interrogent les trois invités d?El Moudjahid. Il y a également un vide juridique qui encadre le marché des micro-ordinateurs entre le commerçant et l?acquéreur. « Puis, où est la production du contenu numérique de l?Algérie ? », insiste M. Hamzaoui. Sans produit numérique, il n?y aura pas de civilisation Internet, souligne le manager de SERI. Dans ce sens, le PDG de Gecos ajoute que l?Algérie n?a pas de place, même sur le plan régional. « Il n?y a pas de prise de conscience quant à la valeur d?un site web », dira M. Hamzaoui qui plaide pour une stratégie nationale de l?information numérique. Pour M. Saidi, le problème réside dans le contenu numérique et sa mise à la disposition à tous les niveaux. « C?est bien d?acheter un PC, mais s?il n?y a pas de contenu, de connexion accessible pour tous, une loi qui protège, alors ça ne sert à rien », indique M. Grar qui appelle les pouvoirs publics à être réalistes et modestes. Revenant sur les résultats du Sommet mondial de la société de l?information, tenu en novembre dernier à Tunis, ils déclarent que la question « qui gouvernent l?internet ? » demeure de mise même si les Etats-Unis commencent à lâcher leur emprise. Il est question, maintenant, d?un nouvel Internet qui interconnecte les citoyens avec les administrations. M. Hamzaoui réaffirme que l?Algérie doit créer le contenu de ses informations par le biais de cellules d?information. « La concurrence ne peut se faire qu?avec une régulation adaptée », poursuit-il en demandant de promouvoir un marché concurrentiel sain avec une politique des prix réelle et juste. Pour M. Saidi, l?internet en Algérie doit s?orienter vers l?éducation, la santé et l?administration pour plus de transparence et de rapidité. M. Grar reprend la parole pour recommander aux responsables du secteur de réduire la fracture numérique existant à l?intérieur du pays avant de penser à celle qui persiste entre les pays riches et pauvres. Selon les trois intervenants, les équipements et le savoir étant disponibles en Algérie, la question se pose au niveau de la volonté politique et des mentalités.


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