Opération faisan

Une opération de dénombrement du faisansera lancée à partir du dimanche à travers les monts du Djebel Bissa. Initiéepar la Conservation des forêts de Chlef, le comptage de ces oiseaux originairesd'Asie (Chine), de la famille des phasianidés, tels que les paons, les coqs oules perdrix, est impératif. Il permettra dans un premier temps de connaître lenombre approximatif de faisans qui peuplent encore les forêts denses du DjebelBissa, et ce, après les deux lâchers effectués en 2005 et 2006. A titre derappel, la Conservation des forêts de Chlef a procédé au cours de ces deuxannées au lâcher de plus de 1.000 faisans et prévoit encore un lâcher d'environun millier de faisans dans les prochains mois, sur un programme de peuplementde ces monts par ce volatile qui devra s'étaler jusqu'en 2009. Il faut savoirque ces oiseaux qui proviennent du centre cynégétique de Zéralda doiventséjourner dans des volières d'acclimatation pour une meilleure adaptation auniveau biotope dans lequel ils seront libérés. Cette période d'acclimatation setraduit par une atténuation du stress provoqué par le transport et lechangement du milieu, ainsi que le renforcement des liens sociaux entre lesindividus.  Dans le cas du comptage des coqs territoriaux, la difficulté derecenser simultanément les oiseaux des deux sexes, en raison d'un plus grandmimétisme et d'un comportement plus discret des poules, conduit dans la plupartdes cas à adopter une démarche en deux temps, à savoir dénombrer les coqs puisestimer le rapport des sexes en début de saison de reproduction (de mars àjuin). La plupart des coqs dominants émettent sur les lieux d'activités deschants audibles à plusieurs centaines de mètres, d'où la période choisie pourcette opération de dénombrement. Pour mener à bien cette opération, ladirection de la Conservation des forêts de Chlef a fait appel à deux ingénieursspécialistes qui devront encadrer une vingtaine d'agents forestiers locaux.  Parailleurs, selon M. Mesdour, responsable de la division «faune et flore» auniveau des forêts, «le peuplement de notre patrimoine forestier par ce genre devolatile (faisan) répond à une volonté de relancer l'économie cynégétique où lefaisan, appelé communément faisan de chasse, figure en première place dans lestableaux de chasse, à tel point que certains auteurs le présentent commel'archétype de l'oiseau chassable, sachant qu'autrefois ce volatile faisaitpartie des gibiers de luxe tant par la qualité de sa chair que par la beauté deson plumage». Cette opération va permettre également, selon M. Mesdour,d'établir un plan de chasse et de déterminer le nombre annuel de prélèvementsde faisans.  Anoter enfin, qu'une opération similaire s'est déroulée dans la forêt deTaourirt Ighil (Béjaïa), à l'issue de laquelle des résultats encourageants ontété enregistrés.