Algérie

Opération de recasement à Skikda



Vers l?expulsion de deux familles Deux familles, qui partagent un deux-pièces se verront certainement expulsées. Etant des locataires chez un particulier dans un immeuble au quartier de l?Abattoir, les deux familles se sont vu signifier, par voie d?huissier, une décision les sommant de vider l?appartement. Le motif invoqué est lié au fait que la locataire principale de l?appartement, une vieille veuve de moudjahid, a déjà bénéficié d?un appartement dans le cadre du logement social qu?elle aurait légué à l?un de ses fils. Vue sous cet angle, l?affaire parait presque naturelle et simple, mais ce n?est pas de l?avis des voisins qui partagent le même immeuble. Ces deniers, en se rendant à notre bureau, ont tenu à exprimer leur solidarité avec leurs voisins : « Il y a deux familles qui habitent dans cet appartement depuis plus de 40 ans. Il y a plus de 15 personnes qui partagent cet F2, où iront-ils si on venait à les chasser ? Nous sommes locataires dans cet immeuble qui menace de s?écrouler depuis bien avant l?indépendance, nous avons frappé à toutes les portes pour bénéficier d?un logement, sans résultat. Ce n?est pas de notre faute si nous demeurons encore locataires chez les autres. » Une dame ira jusqu?à exposer une correspondance signée par M. Serraje, wali de Skikda en 1989, où il est mentionné : « Le wali de Skikda atteste que le nommé X se verra attribuer un logement dans le cadre du recasement. » Cette attestation d?attribution date d?avril 1989. A Skikda, on a recasé pas mal de monde, depuis, on a aussi vendu des logements, on a fait des affaires et on a oublié de penser à ceux qui souffrent réellement. Aujourd?hui, on expulse deux familles qui se rajouteront aux dizaines d?autres qu?on n?arrive pas encore à recaser. Sans trop disserter sur le « qui a tort et qui a raison », les habitants insistent sur un point : « Ne serait-il pas préférable d?attendre la fin de la saison des pluies pour appliquer une décision de justice ? »




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