Algérie

Opération de nettoiement à la cité Mimosas



Quand le travail n’est fait qu’à moitié ! L’opération de nettoiement et d’assainissement, menée tambour battant au niveau de la cité Mimosas, aura été «sans effet»… Annoncée en grande pompe, celle-ci a été restreinte pratiquement au seul marché des fruits et légumes sans être élargie à l’intérieur de la cité, comme prévu. C’est ce que déplore le président de l’association de quartier En-Nour qui qualifie le travail des communaux de «plaisant». La seule satisfaction, fera remarquer le président de cette association de quartier, est l’enlèvement des ordures qui envahissaient le marché de Mimosas mais pas celui du jardin qui attend depuis mercredi dernier le ramassage de cette montagne de décombres laissée là par les communaux après l’opération d’élagage des arbres. Nous sommes retournés hier sur les lieux pour constater de visu le travail d’hygiène et de salubrité effectué par les communaux d’Oran. Une chose est à noter: la montagne de décombres abandonnée par les communaux trône toujours à l’intérieur du jardin de la cité. Une cité de 7000 habitants environ et qui ploie sous le poids d’innombrables problèmes liés notamment au cadre de vie des habitants. Le calvaire des eaux usées, des caves inondées, la hantise du ramassage des ordures au niveau des terrasses, tout cela et bien d’autres tracas sont là, tout pesants, pour dire que rien n’a été fait depuis des années pour améliorer le cadre de vie des résidents et ce, en dépit des appels réitérés, comme le dit avec un sentiment de révolte le président de l’association de quartier Ennour. «Certes, l’initiative est à saluer mais il faudrait que cette action soit menée de concert avec le secteur urbain et les autres services, pour sa réussite. Qu’on ne nous dise surtout pas que le travail des communaux a touché l’intérieur de la cité. Ce qui est dommage, c’est que les choses n’ont été faites qu’à moitié». La déception des riverains est d’autant plus grande que personne ne croit à la réussite d’une telle opération. «Déclarer est une chose et faire bien les choses en est une autre. Il faut être conséquent avec soi-même. Le problème des eaux stagnantes au niveau des caves demeure entier. Depuis des décennies, nous n’avons fait que colmater les brèches. Ce n’est pas une question de vidange des caves. Le problème est beaucoup plus profond. Il faut une véritable prise en charge technique et des moyens conséquents comme le renouvellement des buses. Il y a quelques jours, nous avons reçu des responsables des services de l’hydraulique de la wilaya pour régler ce problème qui se pose depuis les années 50 du siècle passé. Nous attendons toujours. Pour tout dire, nous ne sommes qu’une association à caractère social et culturel. Nous n’avons fait que ce qui est de notre devoir, aider les riverains dans leurs appels afin de trouver une oreille attentive à leurs problèmes. Nous espérons que cet ultime appel sera entendu pour en finir avec ce calvaire qui ne fait que durer», note notre interlocuteur qui ne désespère pas de voir le tir rectifié afin de mieux appréhender les choses.


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