Les responsables
du secteur urbain de Boudraa Salah ont déclenché, hier, une opération de
démolition visant 23 constructions illicites, implantées au bord d'un ravin, au
lieu-dit Ben Chergui et de plus, sur un terrain classé glissant.
Equipés d'un
rétrochargeur et escortés par plusieurs escouades de police et des unités
républicaines de sécurité (URS), d'un véhicule de la protection civile et d'une
équipe d'agents de la Sonelgaz, les responsables du secteur urbain ont
déclenché l'opération de démolition à partir de 10h du matin, au milieu des
pleurs et des lamentations des habitants qui criaient à la hogra en brandissant
des actes de vente passés avec les propriétaires du terrain et en montrant
leurs affaires jetées dehors.
«Où vais-je aller
maintenant avec mes quatre enfants, en plein mois de Ramadan ?», criait une
mère éplorée. «Ce n'est pas mon problème, on vous avait averti plusieurs fois»,
lui répond le délégué du secteur qui supervisait l'opération de démolition. M.
Ras El-Djebel Slimane, délégué du secteur urbain de Boudraa Salah, se tourna
alors vers les journalistes présents et commença à expliquer que les
propriétaires de ces constructions illicites ont reçu plus de quatre mises en
demeure les invitant à évacuer les lieux, mises en demeure qui leur ont été
adressées à des périodes différentes. Mais, dit-il, «ils n'ont pas voulu en
tenir compte». Et de poursuivre que «ce sont des gourbis de construction
récente faits de parpaings, qui ont poussé comme des champignons sur ce terrain
pourtant connu pour être glissant et insalubre appartenant à un privé».
Il poursuit en
signalant «que cette opération déclenchée aujourd'hui est la troisième du genre
faite dans ces mêmes lieux. Malheureusement les gens persistent à revenir en
achetant des lots de terrain à 2.400 dinars le m², pour y ériger, des fois en
une seule nuit, des habitations sans tenir compte des lois. Ceci d'autant plus
qu'il s'agit d'actes de nature «orfi» établis avec le ou les propriétaires, et
en faisant fi des conditions de sécurité et de salubrité désastreuses».
Pour appuyer ses
propos, le délégué du secteur exhibe un acte de vente dans lequel il est
spécifié que les propriétaires ont vendu des lots de terrain destinés à être
exploités comme jardins. Le prix du mètre carré a été fixé à 1.400 dinars et,
par exemple, un lot de cinquante mètres carrès revient à 70.000 (sept million
de centimes).
D'une dizaine de
mètres de largeur, le terrain est traversé en plusieurs endroits par les égouts
descendant des hauteurs de la cité et se déversant dans le ravin. Malgré ces
conditions d'hygiène désastreuses, ce lieu est devenu le terrain de
prédilection des constructeurs illicites qui s'adonnent au jeu du chat et de la
souris avec les responsables du secteur urbain. «Au début même des travaux,
nous convoquons le constructeur et nous le mettons en demeure d'arrêter. Mais,
il n'en tient nullement compte», soutient M. Ras El-Djebel qui ajoute que son
secteur urbain a délivré, durant cette année 2010, plus de 87 mises en demeure
qui sont toutes restées lettre morte.
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Posté Le : 02/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com