Algérie

Opération de déminage des installations de production Gisement gazier d'In Amenas



Opération de déminage des installations de production                                Gisement gazier d'In Amenas
Quelques semaines devraient être nécessaires pour sécuriser et réparer les installations.
La compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, a annoncé hier qu'une opération de déminage des installations de production de l'usine de gaz de Tigantourine est en cours après la neutralisation du groupe terroriste. Cette opération a été décidée après le constat que les installations ont été minées par le groupe dans le but de les faire exploser.
«Suite à l'intervention des forces militaires algériennes sur l'usine de gaz de Tigantourine pour déloger les terroristes, il a été constaté que l'usine a été minée dans le but de la faire exploser», a indiqué Sonatrach. Et d'ajouter qu'«une importante opération de déminage est en cours par les équipes spécialisées de l'armée algérienne, avant le lancement des opérations de démarrage de l'usine par le personnel exploitant de Sonatrach, mobilisé à cet effet». Les terroristes avaient tenté, dans la soirée de vendredi, de saboter les installations en y mettant le feu. Mais l'incendie qui s est déclaré dans l'une des canalisations a vite été maîtrisé, selon une source sécuritaire, grâce à l'intervention des travailleurs de Sonatrach et des éléments de l'ANP. Il faut rappeler que mercredi matin, dès que l'alerte a été donnée à la suite de l'attaque terroriste, la production a été arrêtée pour des raisons de sécurité et pour éviter les risques d'explosion. En fait, comme l'a expliqué le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, vendredi, «les cadres de Sonatrach sur place ont pris la décision d'arrêter l'usine, de l'isoler et de mettre tous les appareils en décompression de façon à ce que ça ne constitue pas un danger immédiat pour les personnes d'abord et les installations ensuite».
Cela veut dire que les installations de production sont arrêtées et toutes les composantes de l'usine (canalisations, bacs de stockage...) sont vidées de la matière pour éviter un incendie ou une explosion fatale aux personnes et aux installations.
L'arrêt de la production, mercredi, du site de Tigantourine avait déjà eu un premier effet au niveau du volume de gaz naturel exporté vers l'Italie par le gazoduc Enrico Mattei (qui relie l'Algérie à l'Italie via la Tunisie), selon la société italienne de transport du gaz naturel (Snam).Elle avait annoncé que le flux de gaz naturel avait baissé jeudi de 13%. Toutefois, la situation est redevenue normale dans la nuit de jeudi avec des importations qui s'élevaient à un niveau de 75 millions de mètres cubes par jour. Ce retour à la normale a pu être obtenu grâce à l'augmentation de la production à partir d'autres gisements. Depuis la crise économique en 2008 et celle, plus récente, de la dette souveraine en Europe, la consommation de gaz naturel dans le vieux contient a baissé. Les exportations de gaz naturel algérien vers l'Europe ont connu une baisse importante, atteignant parfois plus de 10%. Aussi, l'arrêt momentané de la production de gaz naturel à In Amenas ne peut avoir une grande incidence sur les exportations de l'Algérie. De plus, le marché gazier international est bien fourni actuellement.
Au niveau national, le manque de production du site d'In Amenas peut être compensé par d'autres gisements en attendant son redémarrage. Quelques semaines devraient être nécessaires pour sécuriser et réparer les installations. C'est en juin 2006 que le gisement gazier humide d'In Amenas est entré en production. Les capacités de cet important gisement sont de 9 milliards de mètres cubes par an pour le gaz et 50 à 60 000 barils par jour entre condensat et GPL.
Dans ce gisement, Sonatrach est associée au groupe BP et à la compagnie norvégienne Statoil. La production se fait à partir de quatre gisements (Tigantourine, Hassi Farida, Hassi Ouan Abechu et Ouan Taredert).


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)