Algérie

Opération de charme '



Branle-bas de combat le long de certaines grandes artères de la capitale. Les autorités locales sont à pied d''uvre pour conférer un look moins hideux aux façades des immeubles qui donnent sur la mer. Il faut faire vite et réaliser la besogne dans les plus brefs délais. Démantèlement des assiettes paraboliques sur les façades, suppression des « clim » qui dégoulinent et autres boîtes de répartition de câbles téléphoniques qui s'apparentent à des lianes. Peu importe ce que peuvent cacher ces bâtisses ravalées comme décor hideux dans les voies parallèles qui se trouvent derrière. L'essentiel est de décliner une belle devanture au visiteur, celui africain qui foulera, dans le cadre du 2e Panaf, certaines voies principales à partir du 4 juillet. Si l'Emir Khaled (ex-Pitolet) fait l'objet de travaux de confortement, l'on se donne les moyens aussi, dans ce paysage urbain, de rafistoler et chauler, histoire de « cachez-moi çà que je ne saurais voir ». `Les Epic de wilaya sont sollicitées un peu plus ces derniers temps pour d'éventuelles réfections et réparations le long du boulevard Commandant Mira bordé par les deux plages El Kettani et Rmila, en attendant l'inauguration officielle de l'installation sportive Ferhani.On rapièce aussi le jardin Konakry non sans faire dans la médiocre ouvrage. Avec la bénédiction des édiles, et pour réaliser la chose aussi vite que possible, l'entrepreneur persiste et signe pour couler son béton qu'il ne juge pas' d'armer. De quoi laisser pantois le commun des maçons ! Idem pour les eaux usées à ciel ouvert qui empoisonnent les riverains de la rue Omar Benaïssa depuis trois mois sans que l'APC daigne y diligenter sa troupe. Elle est frappée de cécité et sourde aux doléances des administrés. Dans ce méli-mélo, l'incoordination entre les différents intervenants est criante. C'est le talon d'Achille de l'espace urbain qui pâtit de dysfonctionnement et de gouvernance incohérente, sommes-nous tenus de dire. On fait, on défait avant de refaire la chose qu'on abandonne en cours.On bitume la route en la truffant de « ralentisseurs » hors normes avant de voir un autre permissionnaire de voirie « engorgeant » l'espace public, effectuer des travaux, selon un (son) programme en porte-à-faux avec celui des autres intervenants. La remise en l'état des lieux dans les zones urbaines est rarement assurée et le contrôle des opérations est loin d'être le mode de gouvernance de nos communes qui disent ne pas avoir les coudées franches. Au fait, qu'en est-il du projet de création d'un observatoire national de la ville à même de fédérer les schémas de toutes actions intersectorielles pour un programme, voire une politique de gestion d'une ville ' Une ville qui continue à souffrir de cadre réglementaire '


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