Algérie

Opération d'expulsion de familles occupant des caves d'immeubles



Opération d'expulsion de familles occupant des caves d'immeubles
Hier, la tension est montée d'un cran lorsque les services de l'ordre accompagnés d'un huissier de justice sont venus appliquer l'arrêté d'expulsion concernant des familles qui squattent des caves d'immeubles au niveau de la cité des 1 500 logements à l'USTO. Si pour cette première phase, seules quelque cinq familles étaient concernées sur les 160 qui sont dans la même situation, la plupart y vivent depuis les années 90 et 2000. La tension est vite montée, car tous protestent contre leur expulsion sans avoir où aller. Sitèt la route bloquée, un père de famille a menacé de s'immoler et un autre de se faire exploser avec une bouteille de gaz. Un renfort de police a été dépêché sur les lieux et plusieurs arrestations ont eu lieu, ce qui a amené les familles à se regrouper devant le commissariat du quartier pour exiger leur libération. Les indus occupants se disent désemparés : « Vous pensez que cela nous plaît de vivre avec les rats ' Si nous avions le choix nous serions ailleurs mais nous sommes démunis.»D'autres affirment avoir eu l'assurance auprès de l'OPGI de pouvoir rester dans ces caves le temps d'un relogement, et se voient aujourd'hui, menacés d'expulsion. «Ceux ayant été expulsés aujourd'hui se sont vu signifier par voie de huissier l'avis d'expulsion, certes, mais il y a une famille parmi eux qui, elle, avait déposé une plainte contre l'OPGI et obtenu gain de cause et malgré cela, elle a été expulsée. Donc, le reste des familles subiront le même sort.On ne quittera pas les caves quoi qu'il arrive.» Puis, en début d'après-midi, alors que la situation semblait être plus ou moins calme, l'attente de voir les personnes arrêtées libérées s'est fait ressentir. «On nous dit : libérez les caves et à partir de là , on libérera les personnes arrêtées, on n'abdiquera pas !». C'est à partir de là que la colère est montée d'un cran et l'arrivée de camions anti-émeute s'est vu accueillir par des jets de pierre et la contestation a repris de plus belle. Des cris, des jets d'objets vers le commissariat et un peu partout, des gens qui courent dans tous les sens”? tel était l'état des lieux en milieu d'après-midi.Les forces de l'ordre ont intervenu mais les manifestants semblaient décidés à poursuivre la contestation, argumentant «nous, les démunis, on nous écrase, on nous jette dehors, on nous ramène la force publique et on nous exhibe l'arrêté de justice mais Chakib Khelil, lui, n'est ni inquiété ni interrogé sur tout ce qu'on lui reproche ! C'est de l'injustice !».




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)