Algérie

Opérateurs économiques dans le désarroi


Confrontés quotidiennement à la rigidité du système économique national, des dirigeants d'entreprise ne savent plus où donner de la tête. Responsable d'une entreprise spécialisée dans l'aluminium, Farid Dikar, originaire de l'est du pays, estime que son entreprise est laissée pour compte. « On ne va pas concurrencer les Chinois. On est là seulement pour survivre », s'indigne-t-il. S'agissant du financement de sa société, il pointe un doigt accusateur vers les banques publiques qui ne jouent pas le jeu. « On nous dit toujours que nous ne sommes pas bancables », souligne ce responsable, en stigmatisant la centralisation de décisions au niveau administratif. « Je n'arrive pas à assister à la gestion de mon entreprise. Je vis entre Alger et M'sila, ballotté d'une administration à une autre, d'un service à un autre », raconte-t-il. De son côté, Claude Joly, directeur général de Lu Algérie, a averti contre les méfaits de la suppression des tarifs douanières, en faveur de l'entrée en vigueur, depuis janvier dernier, la zone de libre-échange arabe (ZALE). « L'entrée des produits tunisiens concurrencent fortement le produit national », estime-t-il, en citant l'exemple de la biscuiterie de Cherchell qui risque de fermer ses portes et mettre sur le carreau 600 personnes. « Ailleurs, ceci est une affaire d'Etat. Ici, personne n'en parle », déplore M. Joly pour qui la ZALE n'a pas de raison d'être. Pour étayer ses propos, il souligne que l'Algérie a importé, des pays arabes, 800 millions de dollars durant les 7 premiers mois 2009 et a exporté pour 50 millions de dollars. « C'est la porte ouverte à l'importation sauvage et la destruction de l'économie algérienne », prévient-il.
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