L'équilibre du marché du pétrole, la stabilisation des prix, la préservation des revenus des pays membres de l'Opep, la sécurisation des approvisionnements énergétiques des économies mondiales. Tels sont, selon le ministre de l'Energie et des Mines Chakib Khelil, les objectifs du 3e sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, prévu les 17 et 18 novembre à Ryadh. Un tel défi suppose, à l'évidence, une concertation entre producteurs et consommateurs, au moins sur les questions fondamentales, à défaut d'un accord total lequel est d'autant moins évident que les intérêts et les ambitions des uns et des autres se croisent le plus souvent. La spéculation, phénomène relativement nouveau, qui est venue se greffer à d'autres facteurs de déstabilisation du marché, indépendants de la volonté de l'Opep, complique particulièrement la tâche. En effet, le sommet de Ryadh sera une opportunité pour «poursuivre et à approfondir le dialogue avec les pays consommateurs de brut», a indiqué, hier, Chakib Khelil, dans une déclaration à l'APS. «L'Opep s'emploiera à approfondir le dialogue avec les pays consommateurs de pétrole, un dialogue extrêmement important pour l'organisation», en vue d'assurer l'équilibre du marché et, partant, préserver à la fois les revenus des pays membres et la sécurité des approvisionnements énergétiques des économies mondiales, a souligné Khelil. Le sommet de Ryadh vise également un objectif «extrêmement important» pour l'Organisation: tout faire pour la stabilité du marché international du pétrole brut. Il s'agira également pour l'Opep d'examiner les questions liées au développement durable. L'énergie et l'environnement, le réchauffement climatique, la pollution de l'air et de l'eau seront autant de sujets de débats au cours du sommet, en prenant en compte «la spécificité de chaque pays membre de l'organisation» et sa capacité à exécuter une politique de préservation de l'environnement tout en sauvegardant le niveau de revenus qu'il tire de ses exportations de pétrole, a indiqué Khelil qui souligne que l'Opep a toujours assuré une offre suffisante de pétrole. «Elle a toujours été là, même pendant les périodes les plus difficiles, notamment en 2003, lorsque la production a considérablement baissé avec la disparition de la production d'un de ses membres (l'Irak)», a-t-il rappelé. Pour l'Opep, a-t-il ajouté, l'offre est essentielle pour stabiliser les prix et elle a toujours fait en sorte que la demande, quel que soit son niveau, soit satisfaite. Selon lui, ce qui a, cependant, changé depuis le dernier sommet de 2000, c'est l'apparition du phénomène de la spéculation. Le ministre a indiqué que devant ce phénomène qui prend de l'ampleur, le sommet de Ryadh «va probablement demander aux pays consommateurs d'aider à juguler le problème parce que le rôle des marchés financiers dans la volatilité du marché pétrolier est, de plus en plus, important». Khelil attribue également l'émergence de la spéculation, en tant que paramètre de base dans l'évolution des prix du brut, à la faiblesse relative des réserves et de la production effective des pays pétroliers non membres de l'Opep. A la question de savoir si l'Algérie était porteuse de propositions concrètes à l'occasion de ce sommet, Khelil a indiqué que l'Algérie «aura toujours à coeur de renforcer le rôle et la cohésion de l'organisation, y compris par l'apport de nouveaux membres». Au niveau de l'Opep, en tant qu'organisation, «il y a une volonté de maintenir les prix du baril à un bon niveau mais le marché dépend aussi de la géopolitique, de la faiblesse du dollar, des incertitudes et des conflits régionaux» , a-t-il expliqué.
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Posté Le : 13/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : H Saaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com