L 'Opep pourrait envisager dès aujourd'hui à Vienne réfléchir à une réduction du plafond de sa production à partir du début de l'année 2009.
La décision de réduction de la production pourrait être prise dans la ville d'Oran en Algérie lorsque l'Organisation se réunira en conférence extraordinaire le 17 décembre prochain. Toutes les données actuelles militent en faveur d'une réduction de la production à partir du début de l'année 2009. La crise financière aux Etats-Unis s'est élargie à d'autres régions du monde, notamment l'Europe et le mot récession commence à être plus facile à prononcer pour beaucoup d'analystes. Cette crise qui a des effets sur la demande mondiale en pétrole, ce deuxième semestre, pourrait encore influer d'une manière très importante durant l'année 2009 sur cette même demande et la tirer vers le bas. La crise dans les grands pays industrialisés a eu déjà un effet sur la consommation de carburant qui a baissé. Les stocks dans les pays de l'OCDE sont à un niveau très bon. De nouvelles quantités de pétrole vont être mises sur le marché grâce au développement de nouveaux gisements de pétrole dans des pays producteurs non membres de l'Opep. On s'attend à ce qu'un surplus d'environ 1 million de barils par jour, soit sur le marché dès l'année prochaine.Même la production de l'Irak, qui n'est pas concernée par le système des quotas, est appelée à augmenter. Tous ces facteurs devraient amener les pays membres de l'Opep à envisager dès maintenant une réduction de la production à mettre en 'uvre dès le début de l'année 2009. Actuellement, et selon certaines estimations, les pays de l'Opep dépasseraient le plafond officiel de production d'environ 700 000 barils par jour. Alors que le plafond officiel de production est de 29 673 000 barils par jour environ. La production réelle des pays membres de l'Opep serait de 30 310 000 barils par jour. Demain à Vienne, un consensus pourrait déjà être trouvé pour demander à l'Arabie Saoudite de diminuer sa production qui serait supérieure à 500 000 barils par jour par rapport à son quota officiel après l'augmentation qu'elle a consentie ces derniers mois pour remplacer le manque de production en provenance d'autres pays producteurs. Même l'Iran qui appelle au respect des quotas dépasserait son quota de production d'environ 180 000 barils par jour. La conférence pourrait adopter une déclaration appelant les pays membres à respecter leur quota de production, même s'il est difficile d'envisager une baisse de la production à la veille de l'hiver. Malgré la forte baisse que les prix ont connue ces dernières semaines, le baril de pétrole reste au-dessus des 100 dollars.Un seuil qui pourrait arranger l'industrie du pétrole dans les futurs investissements qu'elle doit consentir pour développer de nouveaux gisements et répondre à la future demande mondiale. Si les pays de l'Opep ne parlent pas de cible de prix, ils savent que le prix du pétrole ne doit pas redescendre en dessous des 80 dollars par exemple si l'on prend en compte le coût de développement des gisements en eaux profondes. C'est aussi ce seuil qui devrait amener l'Opep à décider d'une baisse de sa production le 17 décembre prochain à Oran en Algérie. Hier vers 17h GMT, le baril de light sweet crude était coté à 106,26 dollars à New York. Tandis qu'à Londres, le brent était coté à 104,04 dollars le baril.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 09/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Liès Sahar
Source : www.elwatan.com