Algérie


Conférence extraordinaire La conférence extraordinaire que doit tenir l?OPEP demain au Caire ne s?annonce pas aussi calme que prévu. Elle pourrait même donner lieu à des décisions inattendues, comme celle d?une nouvelle réunion extraordinaire qui pourrait avoir lieu au mois de janvier 2005 ou février et ce, bien avant la conférence ordinaire du 16 mars qui aura lieu en Iran. La chute brutale des prix ces derniers jours depuis la publication des chiffres des stocks américains mercredi dernier inquiète sérieusement les dirigeants des pays membres de l?organisation, même s?ils n?envisagent pas pour l?instant une réduction de la production. En trois jours, mercredi, jeudi et vendredi, les prix ont perdu près de 7 dollars. La hausse des stocks des produits pétroliers aux Etats-Unis et l?annonce d?un hiver moins rude ont poussé les prix à la baisse dès mercredi passé. Ce mouvement s?est accompagné d?un désengagement des spéculateurs qui ont vendu en masse, accentuant la chute qui se poursuivait mardi dernier. Face à ce mouvement, l?OPEP est restée sereine, envoyant même à la veille de l?hiver de bons signaux au marché pour éviter « d?agresser le marché » comme l?a laissé entendre le ministre du Nigeria. Au niveau où ils sont, « les prix restent bons », a soutenu le ministre algérien. A New York, le baril de brut est resté légèrement supérieur à 40 dollars hier à la mi-journée. Tandis que le brent à Londres a ouvert à moins de 38 dollars (37,70 dollars) hier mercredi. Les prix sont nettement au-dessus de la fourchette du mécanisme de l?organisation (22-28 dollars) et ils permettent encore de rattraper la perte du dollar par rapport à l?euro. Si elle a exclu une réduction du plafond de production pour le moment, l?OPEP envisage de revoir le marché si jamais les prix poursuivent leur chute. La réunion du mois de mars, ou bien une autre réunion extraordinaire au mois de janvier ou février, serait l?occasion de prendre une décision adéquate. Vendredi au Caire, l?OPEP devrait maintenir l?actuel plafond de production de 27 millions de barils/jour et appelle ses membres à éviter la surproduction. Cette même surproduction qui avait été publiquement sollicitée par le président de l?organisation au mois d?octobre lorsque les prix avaient dépassé le seuil des 50 dollars. La crainte de l?OPEP était que des prix trop élevés entraîneraient forcément un ralentissement de l?économie mondiale et, partant, une baisse de la demande qui se répercuterait négativement sur les prix. La publication des stocks pétroliers aux Etats-Unis hier vers 16h GMT qui confirment une hausse normale n?a pas aidé le mouvement des prix vers la baisse. Au contraire, à New York, le baril a gagné près d?un dollar à 42,40 vers 16 h GMT. A Londres, le brent est repassé au-dessus des 39 dollars à 39,10. Ce niveau des prix devrait aider l?OPEP à mieux gérer sa politique de stabilisation des prix. Toutefois, tous les analystes prédisent des prix assez soutenus pour l?année 2005.




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