Open field : Retour aux sources

Dans le fief des Zianides, se trame la grande épopée de l’Art Islamique. Tlemcen refait l’histoire pour réapparaître sous son nouveau statut de capitale de l’art musulman. Longtemps comprise dans les diverses étapes évolutives, elle collectionne aujourd’hui plus de mille ans de prouesses et de créativités dans ses murs. Elle a fini par effacer l’oubli et remettre la mémoire au beau fixe. Dans sa très longue léthargie, sa fibre Andalouse restée éveillée, a provoqué la dynamique de la renaissance. En l’espace d’une année, tous les sites et monuments viennent d’être dépoussiérés pour mettre à jour son identité culturelle. Il lui fallut la grande Baraka de Sidi Boumedienne El Ghouti pour enfin goûter aux fruits d’un héritage qui demande à être revalorisé. Dans ce grand bouillon de culture, la « Grande Maison » de Mohamed Dib se réinstalle dans les cours des maisons mauresques où le fameux feuilleton à  été tourné. On retrouve le petit Omar, et Lala Aini, deux personnages qui ont crevé l’écran pour dire que la révolution était aux portes d’une cité gangrenée par le fléau du Typhus. C’est sur les décombres de cette virtuelle ville que naquit enfin la révolte littéraire de Tlemcen, qui, pour faire parler ses morts, s’employa dignement à la sauvegarde de ces sites historiques, et son art. L’artisanat, cet art par qui arrive la lumière, est resté le meilleur garant de la grande fresque qui conserve jalousement ses atouts. Elle ne sera que plus belle dans sa nouvelle tunique Arabo Mauresque. Dans sa dimension mystique, elle engrange mille et une facettes pour nous faire redécouvrir Ibn El Arabi, ou encore El Halaj. D’autres viendront tourbillonner dans leurs sublimes robes blanches et mettre la musique Soufie au zénith. Dans toute cette richesse culturelle Islamique, l’univers englobé dans cette magnifique farandole rendra aussi hommage à Djalel Eddine Er roumi, ce grand mystique qui nous revient avec ses derviches tourneurs honorer Tlemcen. La ville ne sera que plus belle pour perpétuer plus de quatorze siècles d’histoire qui défileront l’espace d’une année, dans la capitale Zianide