Open field : L'Ahalil revient cette semaine

La fête du «Mawlid» commémorant l’anniversaire du prophète Mohamed QsSSL s’invite dans la ferveur et la piété à travers tout le territoire national. L’occasion pour faire passer à la nouvelle génération les valeurs cultuelles et culturelles de ce grand évènement. Il y a presque autant de manières de fêter le Mawlid que de communautés musulmanes dans le monde. Pour en être sûr, il faut se rendre à Timimoun et comprendre la profondeur stratégique d’un évènement dont la ville de Tombouctou s’enorgueillit  d’être parmi les toutes premières à adopter cette commémoration. C’est dans cette ville sainte que la plus importante des confréries soufies, la Tariqa Tidjania, organise chaque année de grandes festivités à la gloire du Prophète. C’est là que des milliers de personnes venues des quatre coins d’Algérie, mais aussi de pays voisins, s’y retrouvent pour participer à des séances de récitation du Coran, prendre part à des cérémonies de chants religieux, ou simplement palabrer autour d’un copieux repas à base de viande bovine. Mais Timimoun n’est pas la seule ville à accueillir les «fêtards» du «Mawlid». Adrar avec sa fameuse fête de la Sbiba, fief de l’Ahalil se met au diapason pour marquer dignement cet évènement, en général, on organise la fête sur les dunes pour accueillir le plus grand nombre de convives. C’est une fête organisée par les marabouts. On chante, on récite le Coran et on raconte des anecdotes sur la vie du prophète. On mange beaucoup aussi. On dit que c’est la nuit où les anges descendent sur terre. C’est une nuit magique ! ». Le «Mawlid», c’est aussi l’occasion de s’adonner à des activités ludiques, et parfois pas tout à fait désintéressées. Autre lieu, autres mœurs. Au Maghreb, le «Mawlid» est attendu avec autant d’inquiétude que d’enthousiasme par les Algériens. Il en sera que plus beau de commémorer la fête du «Mawlid» sous les intonations mystiques Souffies, sur les dunes de Timimoun, reculera au limites du petit matin. Les incantations célèbres provenant d’un héritage ancestral lointains feront que la fête du Sbibi fait jonction avec le «Mawlid Ennabaoui».