Les habitants réclament leur part de développement.
Des émeutes ont éclaté, jeudi passé, à Hammam Ouled Ali, agglomération secondaire de la commune de Héliopolis, située à une dizaine de kilomètres au nord de Guelma. Onze personnes, pour la plupart des jeunes, ont été appréhendées par la gendarmerie et placées sous contrôle judiciaire par le magistrat instructeur pour divers chefs d'inculpation.
Selon des sources autorisées, cinq manifestants ont été présentés à la justice pour destruction et incendie de l'auberge de jeunesse de Hammam Ouled Ali et 6 autres pour avoir bloqué la circulation routière avec des pneus enflammés et des troncs d'arbre, sur la RN80 reliant Guelma à Skikda, à hauteur de la bifurcation menant à Hammam Ouled Ali. Hier encore, sur les lieux, une colonne antiémeute de la Gendarmerie nationale faisait face à une foule impressionnante composée de femmes, d'enfants, de jeunes et moins jeunes, venus prendre place sur la voie publique, à l'entrée ouest du village, pour revendiquer la libération sans conditions des jeunes appréhendés par les forces de l'ordre, la veille et la matinée du vendredi.
Quant aux raisons de l'émeute proprement dite, des habitants ont clamé haut et fort, en présence du P/APC de Héliopolis, unique autorité civile présente, que «l'heure des promesses et des belles paroles est révolue». En clair, selon des habitants que nous avons rencontrés, «Hammam Ouled Ali est un village sinistré depuis plusieurs décennies».
Faudrait-il rappeler qu'il est avant tout une station thermale dont la réputation dépasse de loin les frontières de la wilaya. Mais comble de l'ironie, des habitants nous invitent à constater sur place l'envers du décor: routes défoncées, éclairage public défaillant, sans parler des demandes de logements sociaux reléguées à chaque fois aux calendes grecques, des problèmes de transport scolaire et l'absence d'infrastructures de loisirs.
La réponse du maire est restée cependant évasive: «Hammam Ouled Ali a eu une dotation, l'année passée, de 100 millions de dinars pour l'aménagement urbain (programme sectoriel), mais je ne suis pas responsable du projet. C'est le DUC qui en est le maître d'ouvrage. Quant aux logements, il est vrai que la commune de Héliopolis a bénéficié de 450 logements.»
Et de conclure: «Mais faute d'assiettes foncières, nous sommes dans l'impasse, dans cette agglomération.»
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Posté Le : 25/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim Dadci
Source : www.elwatan.com