Algérie

Onze familles sinistrées à Ouled Bellil



Plus d'une dizaine de familles à Ouled Bellil, localité sise au sud de la ville de Bouira, ont passé la nuit de vendredi à samedi dans la peur. Leurs maisons construites à la lisière de l'oued Dhous ont été inondées après une montée subite des eaux. Les crues de l'oued ont pris de l'ampleur après les importants orages qui se sont abattus sur plusieurs communes environnantes quelques heures auparavant. Femmes, enfants et personnes âgées ont été surpris en pleine nuit.C'était vers 22h. Ils avaient juste eu le temps de fuir la furie de l'oued en abandonnant toutes leurs affaires. Les éléments de la Protection civile ont passé toute la nuit à évacuer les eaux de l'intérieur des maisons. "Les eaux nous sont surpris en pleine nuit. Nous avons juste eu le temps de sauver nos enfants. Nos affaires ont été emportées par les eaux. Nous vivons cet épisode chaque année. Nous avons pourtant réclamé une meilleure protection et les responsables locaux sont tous au courant de notre cas. La dernière requête adressée au wali remonte à trois mois. Mais aucune réponse à ce jour", a déclaré un père de famille.
Les familles sinistrées affirment que leur appel de détresse n'a pas encore été entendu par les autorités locales. "Nous demandons une solution définitive. Qu'ils viennent réaliser une digue qui empêcherait les crues de l'oued de nous submerger ou bien ils nous logent ailleurs", ajoute un autre sinistré qui affirme que toutes les familles ont dû passer la nuit dehors, aidés par les voisins qui leur ont apporté nourriture et couvertures. "Si j'avais les moyens, je ne viendrais pas habiter dans un lit d'oued, j'habiterais un château. Mon dossier de demande de logement traîne dans les tiroirs de l'administration depuis 1989", fulmine un chef de famille. Ainsi, les familles sinistrées vivent dans des conditions d'insalubrité extrême.
En plus du risque d'inondation qui les guette depuis plusieurs années, ces familles font face à un manque criant de commodités les plus élémentaires. "Nous menons une vie misérable dans ces maisons. Nos enfants sont exposés à différents dangers. C'est pourquoi nous demandons à ce que les autorités locales répondent à nos appels. Nous voulons déménager d'ici. Ce n'est pas l'impossible que nous demandons. C'est notre droit d'habiter une maison décente", souligne une femme.
À l'heure actuelle, les familles n'ont pas encore regagné leurs maisons.



Ali CHERARAK


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