Algérie

Onze enfants enlevés et assassinés en 10 ans Selon des statistiques de la DGSN



En dix ans, la Sûreté nationale a enregistré onze enlèvements suivis d'assassinat d'enfants.
Selon des données chiffrées présentées, hier à Alger, par le directeur de la police judiciaire auprès de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), le contrôleur de police, Abdelkader Kara Bouhadba, de 2003 à 2013, il y a eu onze enfants enlevés et assassinés. «11 cas d'enlèvement d'enfants, suivis d'abus sexuels et d'assassinat, ont été enregistrés à travers le territoire national entre 2003 et 2013», a déclaré le contrôleur de police, Kara Bouhadba, lors d'une conférence de presse consacrée aux efforts de la police dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes. Bien que déjà suffisamment inquiétant, ce chiffre reste loin de la réalité de tous les jours.
Le conférencier reconnaît l'accroissement de la violence à l'égard des enfants. Selon lui, toutes les affaires d'enlèvement et d'assassinat d'enfants résolues par la police ont été commises par un criminel ou un agresseur. Autrement dit, il n'y a pas de réseaux criminels qui s'adonnent à de telles forfaitures. D'après cet officier de police, l'agresseur est «toujours proche de l'enfant», appelant ainsi à ne pas faire d'amalgame. «Une bande criminelle a ses réseaux et ses spécificités. Elle est dotée d'un chef qui a un plan d'action et qui cherche à atteindre des objectifs, ce qui ne s'applique pas à ces cas», a-t-il souligné. Kara Bouhadba a également demandé aux Algériens et aux médias de ne pas s'alarmer, non pas pour diminuer l'ampleur de certains phénomènes criminels, mais de les considérer à leur juste valeur, estimant que plusieurs facteurs peuvent expliquer les phénomènes liés à la criminalité.
«Nous sommes dans un pays en plein développement dans tous les domaines. Un pays ouvert au monde, qui subit les influences les plus diverses, notamment sur les plans sociologique, culturel et économique. Tous ces facteurs ont une incidence sur la criminalité», a-t-il tenté d'expliquer, précisant qu'il s'agit là d'«une question importante qui mérite une approche sérieuse et rigoureuse, nécessitant le concours de spécialistes et d'universitaires pour engager une réflexion». En attendant de comprendre ce phénomène, les Algériens demandent aux services de sécurité et à l'Etat de manière générale de protéger leurs enfants de ces criminels sans foi ni loi.


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