ONU ET CONTRADICTIONS

Un collectif d'anciens diplomates algériens réclame avec force et arguments l'exclusion d'Israël du forum des Nations unies. La réclamation est basée sur des faits historiques et sur un ensemble de preuves incontournables que l'histoire a enregistrées. Recommandations et résolutions onusiennes, promesses et déclarations, tout y est. Mais comme le souligne très justement le collectif des rédacteurs de l'objective réclamation, la majorité des énoncés punitifs de l'Organisation des Nations unies n'ont régulièrement été que des v?ux pieux et des sérénades pour confirmer la défaillance de son rassemblement quand il s'agit de justice et de paix.Le principe de la dénonciation écrite par les anciens diplomates aura au moins le mérite de pointer du doigt les contradictions entre les dires et les faits d'une organisation internationale censée justifier et légitimer sa présence. Ce n'est pas le jeu régulier de veto du Conseil de sécurité qui lui donne la consistance voulue à sa création. La nature des événements a souvent démontré que les grandes décisions obéissent aux man?uvres de couloirs avec leurs dictées et leurs pressions.
Dans le passé comme dans le présent, l'histoire a prouvé que l'ONU s'articule en permanence en véritable SPA où les grands détenteurs d'actions ont toujours le dernier mot. Sauf que sa raison d'être est plus large et relève de l'ordre géopolitique. Qui donne le plus, prend le plus ! La prédominance du plus important actionnaire est connue pour comprendre qu'il ne peut en aucun cas s'inscrire contre ses propres intérêts. Dès lors, Israël n'est qu'une filiale érigée et renforcée sciemment en armes et en argent par les régisseurs actuels du monde. Contre son gré, Israël est tout sauf un Etat. Il obéit à son rôle de sentinelle que ses maîtres lui ont assigné pour qu'il soit le gardien et le préservateur de leurs privilèges et de leur suprématie.