L'onde de choc du séisme Sonatrach n'en finit pas de secouer des pans jusque-là considérés comme des tours imprenables. C'est que Sonatrach n'est pas n'importe quelle boîte. C'est elle le nerf de la guerre, c'est elle la planche de salut, dans un pays qui ne vit que par la manne pétrolière. Mais après Sonatrach, voilà un autre géant qui est cité dans des affaires de corruption : Sonelgaz. Le canadien SNC-Lavalin aurait bénéficié de largesses pour l'obtention de gros contrats. Même si le patron de Sonelgaz se met déjà dans la peau d'une victime, en affirmant avoir demandé des éclaircissements à la firme canadienne et que, dans le cas où les accusations de corruption s'avéreraient justes, la compagnie nationale défendrait ses intérêts devant la justice, il n'en demeure pas moins qu'il n'y a pas de fumée sans feu. Quand bien même le patron de Sonelgaz serait sincère et n'aurait rien à se reprocher, il serait naïf de croire que dans un environnement où la corruption est devenue 'une constante", de gros contrats soient conclus sans que certains intermédiaires et autres 'facilitateurs" se sucrent ou tentent, tout au moins, de la faire. Les centaines de milliards de dollars injectés dans les grands projets, notamment ceux des travaux publics, des chemins de fer, du bâtiment, de l'énergie, ont constitué un trésor inespéré pour des nouveaux nababs par qui tous ces projets transitent. N'importe quel investisseur étranger vous dira : pour s'installer en Algérie, il faut payer sous la table, passer par des intermédiaires. Alors, la vérité est à chercher ici, en Algérie, ni au Canada, ni à Milan, ni à Dubaï, ni à Paris.
Le président Bouteflika s'est exprimé sur le scandale qui ébranle Sonatrach, promettant qu'il n'allait pas se taire. Il faut espérer qu'au-delà du discours de circonstance, la détermination du premier magistrat du pays soit corroborée par des faits, même si elle doit égratigner son propre entourage.
Des lampistes, nos prisons en regorgent, sans que la corruption soit freinée dans son fol élan. Bien au contraire. Alors, le temps est-il venu de passer aux choses sérieuses ' Ou, est-ce alors, une autre campagne, en attendant l'issue de la présidentielle de 2014 ' Le peuple observe, l'histoire prend acte.
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Posté Le : 02/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Azzeddine Bensouiah
Source : www.liberte-algerie.com