"On y arrivera car l'Etat a fait un effort (financier) extraordinaire"

De l'optimisme, de l'optimisme et rien que de l'optimisme ! Il aura suffi de l'interpeller, furtivement, sur les chances de voir le complexe sportif devant abriter les JM-2022 être livré dans les délais pour que Yacine Siyafi, le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Oran, affiche un optimisme à toute épreuve, teinté d'un voile de réalisme. Forcément utile dans ces moments de doute et de grande pression afin que l'Algérie ? Oran- ne soit pas la risée du bassin méditerranéen."Bien sûr que je suis optimiste ! Nous sommes optimistes, nous sommes là et il faut se bagarrer. Il ne faut pas baisser les bras", lâchera, d'emblée, Siyafi, comme pour donner le ton. "C'est un engagement de l'Etat algérien. C'est le Premier ministre qui est venu, quand même ! L'Etat a mis de l'argent sur la table. L'Etat a mis les enveloppes financières nécessaires pour que le projet soit achevé dans les meilleurs délais. Il y a des responsabilités et que chacun d'entre-nous prenne et assume les siennes. La société chargée des travaux ne rend pas service à l'Etat algérien.
L'Algérie a honoré ses engagements, elle n'a qu'à honorer les siens en contrepartie", assène-t-il. Et de se projeter, pas forcément dans la bonne direction : "Toutes les mesures seront prises à l'encontre de l'entreprise et à l'encontre de n'importe qui, y compris moi. Moi je suis là, j'assume mes responsabilités et si les choses nous dépassent on assumera ! Et même si nous venions à être sanctionnés, on ne peut pas y échapper, ce sont les risques du métier. Je dis aujourd'hui que je suis engagé mais j'ai toute une équipe derrière moi.
Si l'équipe fait défaut, c'est moi qui tomberais, mais j'assumerais, il n'y aura aucun problème, mais au moins on aura avancé d'un pas". Doublement conscient de l'enjeu, le DJS d'Oran se veut notamment rassurant en raison d'un paramètre qu'il juge le plus important. "Le nerf de la guerre a été réglé", allusion faite aux sommes déboursées par le Trésor public pour contenter les réclamations de la société chargée du projet. "C'est un effort extraordinaire de l'Etat algérien. On doit suivre. Il n'y a aucun débat là-dessus", conclut Yacine Siyafi, toujours aussi optimiste.

R. B.