«On vit à l'ère de l'apparence»

Motivation n Nombre d'Algériens suivent la mode pour des raisons purement subjectives...
Madjid, 25 ans, de Tizi Ouzou pense que «bien sûr les Algériens ont du goût notamment l'Algérois que je trouve constamment branché. Les adolescents sont tellement passionnés par le monde occidental qu'ils achètent des vêtements sport et autres à des prix qui dépassent tout entendement».
Certes, c'est du «copier - coller» mais il faut bien opter pour des valeurs universelles. «Moi personnellement je suis pour cette tendance .
Bien que je sois un homme attaché à la tradition et que j'aie vécu dans un milieu modeste, cela ne m'a pas empêché de suivre la mode. Je ne veux pas me déconnecter du reste du monde. Seulement, je tiens à préciser que tous les vêtements que je porte ici à Alger ,je ne peux les porter à «Tamourt» (bled). Vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a des préjugés, selon lesquels certaines tenues, c'est mal vu, ça fait voyou...», a enchaîné Madjid. Karim, la trentaine, est tellement accro à la mode qu'il nous parle d'un air très déterminé : «On vit à l'ère de l'apparence. Quand je porte une chemise à 4 000 DA, je me sens bien tout simplement !».
Et la frime ' «La frime ! Oui, oui ! C'est connu chez les jeunes garçons. Frimer en montrant ses fringues. C'est aussi une tactique pour draguer les filles», témoigne Leila, 20 ans. «Or très souvent la mode c'est du n'importe quoi. Des tas de trucs ridicules ! C'est une stratégie qui est faite juste pour des intérêts commerciaux», pense Bachir de Kouba. «Certaines tenues sont indécentes et non conformes à notre culture arabo-musulmane. Nous sommes des Algériens, musulmans, arabes ou kabyles et on ne peut pas nier nos origines», lance Farid natif de Tizi Ouzou. Avez-vous les moyens de payer des vêtements de marque ' Salim nous répond : «Je porte un chemisier Zara que j'ai payé cher. Voilà l'astuce, je mise sur la qualité et non sur la quantité. J'évite les chiffons pour m'offrir des vêtements de marque quand l'occasion se présente pour moi». «Vouloir être à la mode, je pense que c'est fondamental ! Je ne peux pas m'imaginer en dehors de la sphère mondiale, je me sens ridicule», pense Fatma d'Alger-Centre.
«La mode ne va pas à tout le monde. A vouloir absolument être à la mode, très souvent on se ridiculise», a estimé Louisa d'Alger.
Ces derniers temps on voit un changement radical dans la manière dont les jeunes et adolescents s'habillent et c'est souvent un style osé comme des jeans à moitié portés et déchirés, des T-shirts rose flashi, des lunettes en forme de pare-brise et des coupes de cheveux fantaisistes sans parler des fantaisies qui accompagnent ces vêtements comme les boucles d'oreille et les percings et cela beaucoup plus chez les garçons que chez les filles.