Algérie

"on veut notre part du développement"


L'Etat a consenti plus de 173 milliards de centimes pour réaliser des locaux aujourd'hui fermés et inutiles.La jeunesse et l'ensemble des citoyens de la localité de Ahl EL Ksar, daïra de Bechloul, sont montés au créneau dans une lettre adressée au premier responsable de la wilaya. Dans deux documents signés par une dizaine d'associations, les habitants au nombre de 30 000 âmes réparties entre les communes de Ahl El Ksar et Ouled Rached s'inquiètent du sort réservé à l'hôpital 60 lits surtout que la tutelle a levé la mesure de gel édictée par les difficultés financières qui ont touché le pays. «Le centre le plus proche qui peut répondre aux urgences médicales se trouve à Bechloul laquelle localité souffre du manque de moyens pour répondre aux attentes des citoyens de la région» affirment les rédacteurs de la missive. Ce qui inquiète davantage les protestataires reste le fait que ce projet réalisé à 80% tarde à être finalisé et ce, depuis 2014. Parce que la majorité de la population est jeune, plus de 70%, les réclamants exigent aussi des infrastructures sportives et de jeunesse. «Même le club sportif est à l'arrêt depuis plus de 5 années en raison de l'inexistence d'un terrain gazonné, condition exigée pour tout engagement» lit-on dans la lettre. Plusieurs localités de moindre importance au regard du nombre d'habitants ont bénéficié de piscines et d'infrastructures alors que Ahl El Ksar reste l'éternelle oubliée dans l'affectation de pareils projets. Un autre fait et pas des moindres est révélé dans cette lettre expédiée au ministre du Commerce. Il s'agit des locaux communément appelés locaux du président. A l'instar des autres réalisations du même programme, les locaux d'Ahl El Ksar sont devenus des lieux de débauche. Laissés à l'abandon ces réalisations peuvent servir de sièges à des structures publiques ou de locaux aux associations actives. La tutelle est aussi interpellée au sujet de l'inexistence d'un marché dûment réglementé. Cette absence reste le facteur influent sur les prix, la qualité des produits. Les réclamants revendiquent un service de contrôle sur place pour mettre un terme à la spéculation qui est devenue loi. Même le marché hebdomadaire se résume à un attroupement où les conditions élémentaires d'hygiène et de sécurité ne sont pas garanties. L'anarchie qui est devenue légion a poussé certains commerçants à obstruer avec leurs produits la devanture du siège de l'APC et l'entrée de la mosquée obligeant les piétons à marcher sur la voie routière et à mettre leurs vies en danger. L'Etat a consenti plus de 173 milliards de centimes pour réaliser des locaux aujourd'hui fermés et inutiles. Les plaignants demandent une révision des distributions et une décision pour remettre de l'ordre dans ce dossier.
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