«On verra bien si je serai présent à la CAN-2013» Faouzi Ghoulam va faire durer le suspens encore

«Pour le moment, je ne sais pas. C'est une décision très difficile. Ils me veulent mais j'hésite encore», a confié Faouzi. «Je ne sais pas si j'ai encore le temps de décider, mais on verra.» C'est un joueur aux potentialités footballistiques importantes, il est jeune, il attise la convoitise des recruteurs de clubs européens huppés et en plus il a l'avenir devant lui, de par son jeune âge, il peut rendre d'énormes services aux Fennecs. Qualifié par la Fédération internationale de football (FIFA) pour porter les couleurs de l'équipe nationale, le bônois s'est montré indécis quant à sa participation à la CAN-2013 en Afrique du Sud (19 janvier -10 février). «J'ai choisi de jouer pour l'équipe d'Algérie par conviction, c'est un choix du c'ur. Mais je pense que c'est une décision que j'ai prise assez tôt. Quant à ma participation à la CAN-2013, ça ne dépend pas de moi uniquement, c'est une compétition qui arrive très rapidement, mon objectif c'est le Mondial 2014 et 2018», a affirmé le joueur, hier, lors d'un point presse tenu à Alger. La Coupe d'Afrique se déroule en janvier et les clubs européens rechignent en effet à libérer leurs joueurs. Hormis les vedettes comme l'Ivoirien Drogba, Yaya Touré, ceux qui décident, malgré tout, de partir jouer la CAN avec leur équipe nationale prennent le risque de perdre leur place. Tout cela, les responsables du football national le savent. La situation n'est pas nouvelle. Ishak Belfodil a subi de fortes pressions de son club italien FC Parme pour ne pas rejoindre les Verts pour un match amical. La 29e édition de la CAN, organisée en Afrique du Sud, va mobiliser pendant un mois beaucoup de joueurs de Ligue 1, le championnat européen est le plus touché par l'appel de l'Afrique. La problématique est récurrente. La CAN peut donc avoir des conséquences sur les résultats des clubs de Ligue 1, et sur les joueurs aussi avec les risques de blessures, la fatigue accumulée pendant la compétition, qui font que les internationaux africains ne sont pas immédiatement opérationnels à leur retour dans leurs clubs. La période de réadaptation peut durer un mois et cela n'arrange guère les clubs européens. Ils brandissent avant chaque CAN la menace : tu joues la CAN, tu perds ta place ! Le joueur algérien appelé à donner plus d'explications sur son éventuelle absence lors de la prochaine CAN, même s'il s'est montré fier de porter les couleurs algériennes est resté évasif, il ne veut toutefois pas trop s'étaler sur le sujet, il dira : «Je n'ai que 21 ans, et les choses sont allées très vite pour moi. Le mondial est la compétition la plus importante. Si le sélectionneur national fera appel à moi, ça sera une grosse fierté. Le 2 janvier prochain (jour du regroupement de l'équipe nationale, ndlr), on verra bien si je serai présent ou non», a t-il insinué à propos de sa présence ou non au rendez-vous africain. «J'ai discuté avec le coach national sur les perspectives de qualification à la Coupe du monde 2014, nous avons parlé aussi de la jeunesse et de la qualité du groupe qui constitue actuellement l'EN, et par rapport à tout cela, j'estime avoir fait le bon choix», a t-il précisé. Enfin, concernant la réaction des dirigeants de l'AS Saint-Etienne après son choix pour l'Algérie, Ghoulam a révélé qu'il n'a subi aucune pression de la part de ses dirigeants du club. «Avant de rencontrer Raouraoua, j'ai mis au courant mon entraîneur, Christophe Galtier, il n'a trouvé aucun inconvénient. Il a respecté mon choix. Il n'y a aucune pression de la part du club, y a pas de souci», a t-il conclu.
A. B.