Algérie

On se mobilise pour Farid Ikken



On se mobilise pour Farid Ikken
Constitution d'un collectif d'avocats, rédaction d'une pétition et réunion non-stop. Ce sont là les premiers signes de la mobilisation.La famille Ikken, les amis de Farid, le fils cadet impliqué dans l'agression d'un policier à Paris, se mobilisent depuis l'annonce de l'acte commis par Farid. Tout en condamnant le geste, les amis de Farid réfutent catégoriquement le qualificatif de «terroriste» par rapport à l'acte, qui à leurs yeux relève plutôt d'un moment de faiblesse. Depuis que la nouvelle leur est parvenue, le bureau de l'agence de communication de Karim, un des frères de Farid, ne désemplit pas. Des amis, des membres de la famille et des habitants de leur village d'origine à Ighrem venaient s'enquérir de la situation.«Chaque soir, après la rupture du jeûne, on se retrouve ici pour tenter de trouver les meilleures voies et moyens de venir en aide à Farid», explique Karim, l'un des frères les plus proches de Farid. Il est vrai que l'acte en lui-même est indéfendable mais de là à croire qu'il relève du terrorisme ou encore moins commandité par Daesh, cela relève de l'impossible. C'est la conviction que se dégage chez tout un chacun dans cette région d'Akbou. Des trois premières réunions tenues par le premier noyau qui s'élargit chaque jour un peu plus, se dessinent deux principales actions qui seront très rapidement engagées. Il s'agit d'abord de la collecte de fonds pour mandater des avocats afin de défendre Farid. Pour cela, la diaspora du village vivant en France sera sensibilisée dans ce sens. «Il est urgent de constituer un collectif d'avocats pour prendre l'affaire en main et nous tenir au courant du dossier et de l'évolution de cette affaire», estime Sofiane.Parallèlement, une pétition sera lancée pour recueillir des signatures de soutien à Farid et dont les termes ne sont pas encore connus. Il est utile de préciser que la famille Ikken est originaire de la commue d'Ighrem qui surplombe la ville d'Akbou. Elle s'est installée à la sortie de la ville d'Akbou aux abords de la RN 26 à la sortie de la ville d'Akbou vers Alger.Une famille modeste qui a vécu la guerre de Libération nationale dans une région qui a enregistré un nombre important de martyrs. Composée de huit garçons et quatre filles, la famille Ikken compte un seul universitaire et c'est Farid, le cadet de la famille. Les autres garçons et filles n'ont pas dépassé le niveau du collège, exception faite pour Karim le 3ème garçon avec qui Farid entretient l'essentiel de la complicité familiale. Karim est d'ailleurs celui qui a quelque peu remplacé le père après sa mort en 1997, soit huit ans après la disparition de la mère. Farid a vécu dans une famille modeste mais dont les relations entre les frères est assez complexe et tendue. L'héritage familial n'a pas encore eu lieu, en dépit des interventions des sages. Aujourd'hui, l'affaire est devant les tribunaux. «L'héritage a toujours été une source de conflits et de colère au sein de cette famille», explique un proche de la famille.


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